La conférence
Comme je l’avais indiqué, j’ai eu la chance d’assister à une conférence donné par le véritable père fondateur du logiciel libre. Je n’ai malheureusement pas la possibilité de faire un compte rendu exhaustif de ce qu’il nous à expliqué en plus de deux heures, mais je vais tout de même faire quelques remarques. Surtout, je vous propose d’écouter quelques extraits de son discours (20 minutes au total), assemblés tant bien que mal en utilisant de courtes séquences filmées avec mon APN. En espérant que mes coupes ne trahiront pas ses propos.
Pourquoi s’est il lancé dans cette aventure ? Il affirme avoir été « élu par les circonstances ». Il avait la possibilité de libérer les utilisateurs d’ordinateurs en créant un OS libre. Et comme personne d’autre ne semblait pouvoir (ou vouloir) le faire, il s’est lancé. (je vous invite vraiment à écouter le début de la bande son ou il fait le parallèle avec un homme en train de se noyer…)
Le terme d' »open source » l’agace profondément. Ce terme ne fait référence qu’au code source, ce qui pour lui n’est qu’une toute petite partie du problème (ou de la solution). En effet, parler d’open source permet de masquer les idées de liberté qu’il veut véhiculer. Un logiciel peut effectivement avoir un code source ouvert, mais sans être libre. (quelques cas de logiciels « open source » payant etc). Au contraire, une trop grande liberté de modification du code n’est pas non plus souhaitable. C’est le cas des licences apache, utilisées par google pour Android et qui aboutissent à des firmwares fermés, dont personne n’a le code source à part le fabriquant. Ces licences autorisent en effet la modification du code sans imposer la distribution des modification. Il faut donc faire la différence entre un logiciel libre (GPL v3, et porteur de valeurs, droits de l’homme etc) et un logiciel simplement « open source ». Quand aux logiciels propriétaires, les choses sont très claires : « Si tu as le choix entre faire un logiciel privateur, ou ne rien faire, ton devoir est de ne rien faire« .
Il à longuement expliqué pourquoi le sujet était bien plus vaste que l’ouverture du code. Pourquoi un logiciel libre se développe de façon démocratique par rapport à un développement dictatorial pour les logiciels propriétaires. A quel point le libre était important dans l’éducation etc. Il a aussi bien sur violemment attaqué Apple, Amazon (Kindle), facebook etc, en démontrant facilement à chaque fois à quel point ces sociétés représentent un grave danger pour nos libertés et pour la démocratie.
Enfin, au moment des questions/réponses, quelqu’un lui a demandé ce qu’il répondait à ceux qui voulaient vivre du développement logiciel. Sa réponse à été aussi parfaite et limpide que les précédentes. Vivre en développement des logiciel libre c’est très bien, et de plus en plus de gens y arrivent. On peut trouver beaucoup de façon de gagner de l’argent. Mais on ne devrait jamais rémunérer une personne qui crée un logiciel privateur. Il faudrait au contraire la punir. Il est normal de vouloir gagner de l’argent pour vivre, mais cela ne doit pas se faire au dépend de la société.
Ateliers de l’après-midi
Comme l’année dernière, l’après midi était consacrée à présenter des logiciels libres. J’ai commencé par la présentation d’ardublock, Le présentateur, vraiment très sympathique, donne beaucoup d’exemples d’utilisations sur son blog. Présentation beaucoup trop courte de mon point de vue. J’aurai adoré passé une heure ou deux à essayer de jouer avec tout ce qui trainait sur les tables mais « l’atelier » ne devait durer qu’une heure 🙁 Je suis donc ensuite allé faire un tour du coté de l’install party, pour voir si à tout hasard je pouvais donner un coup de main. Aide totalement superflue dans la mesure ou il ne semblait pas y avoir le moindre visiteur.
Je suis alors tombé sur deux lycéens venu présenter leur projet. Un film entièrement réalisé avec gimp et blender. Ce qui me faisait bizarre c’est qu’à leur age, j’avais à peine commencé à m’intéresser à 3D Studio 3. Et, clairement, j’étais très loin de pouvoir faire le quart de ce qu’ils ont fait. J’ai surtout découvert que Blender était beaucoup plus qu’une suite de modélisation 3D. Il intègre par exemple un module complet d’édition vidéo. L’un de ces deux lycéen à même fait un jeu vidéo avec ! Vous trouverez tous les détails sur son blog.
Conclusion
Une journée bien sympa mais ou, comme l’année précédente, il était impossible de trouver la bonne salle sans devoir systématiquement demander son chemin aux gens que l’on croisait 🙂