Ca pète hein comme question ? Mais je suis comme ça moi, j’ai peur de rien. Et puis vous verrez, vous aussi vous vous (re)poserez ce genre de question quand vous aurez fini Deus Ex 3,
ALERTE AU SPOIL : Si vous êtes en train de jouer et si vous voulez absolument conserver tout l’effet de surprise, finissez le jeu avant de lire la suite. Je ne spoil pas vraiment l’histoire mais… disons un tout petit peu quand même 🙂
Sérieusement, qu’est ce qui nous définit le mieux en tant qu’espèce ? Sommes nous :
Des explorateurs
Serions nous définis par notre volonté d’inventer, d’explorer, de comprendre le monde qui nous entoure, de sans cesse repousser les limites de nos possibilités ? Dans ce cas, il serait alors contre nature de vouloir limiter les recherches, même les plus dérangeantes (clonage humain etc).
Des êtres « moraux » capable de discerner le bien du mal
Personnellement je ne crois pas à cette définition. La morale évolue constamment. Ce qui est acceptable peut devenir la pire des infamie quelques siècles plus tard, et inversement. Notre notion du bien et du mal est variable en fonction du contexte, des coutumes locales etc. Je doute sincèrement que que nous soyons plus à même de discerner le « bien » du « mal » que d’autres espèces. Prenez un chien au hasard dans la rue, il est tout aussi capable de tuer un enfant que de sauver un adulte en train de se noyer. Et je ne crois pas que notre espèce soit vraiment différente.
Et puis, si nous devions définir les êtres humains comme « se préoccupant avant tout du bien être de leur concitoyen », il y a pas mal de gens qu’on ne pourrait plus considérer comme faisant parti de l’humanité…
Des êtres empathiques
Si ce qui fait de nous des êtres humains et notre capacité à nous mettre à la place d’autrui, à imaginer ce qu’il peut ressentir et à agir en conséquence (ce que ne font peut être pas les animaux ?) alors nous allons avoir un soucis dans quelques années. Car une fois les premières intelligences artificielles crées, je doute qu’il soit très compliqué de leur apprendre l’empathie. Je pense même qu’elles seront beaucoup plus fortes que nous à ce petit jeu. Elles seront capable, d’analyser le moindre de nos mouvement, tics comportementaux, pressions sanguine, timbre de voix etc. Bref, elles pourront connaitre à chaque instant notre état émotionnel précis, nos angoisses, nos mensonges et tout le reste. Je crois vraiment qu’une IA avec les bons capteurs pourrait en savoir plus sur ce que nous ressentons que nous même. Si la définition de l’humain se limite à sa forme humanoïde et à son empathie, nous serions obligé de considérer une telle IA comme un être humain à part entière.
Autre chose ?
On peut aussi choisir la solution de facilité en déplaçant le problème : « Est humain tout ce qui possède un cerveau humain ». Facile. L’avantage c’est qu’un cyborg (corps synthétique, cerveau humain) sera bien considéré comme un être humain. Par contre, est ce que cela signifie que nous devons d’urgence arrêter les recherches sur les implants dans le cerveau ?
Il y a une autre réponse, souvent employée et qui me plait d’avantage. Un être humain serait avant tout capable d’aimer. Cela ne résout pas toutes les questions (comment définir le fait d’aimer ?) mais cette caractéristique est à mes yeux celle qui nous caractérise le mieux. On peut aimer une personne, une œuvre quelconque (y compris un logiciel informatique). Bien sur, être capable aimer signifie aussi que l’on peut haïr. Bref, l’humain est sentimental.
Cadeau bonus
Pour tous ceux qui auraient fait l’effort de lire jusque la, je vous invite à aller jeter un petit coup d’œil à cet article et à la vidéo qui l’accompagne. Extrait : « Milo est sur le point de passer sous le bistouri pour recevoir une main similaire à celle de Patrick, commandé par les signaux de son cerveau et capable de mouvements, qui vont au-delà de ce qu’un être humain peut faire ». 2020. Il ne manque plus que le neuromat. On y est presque. Qui sera le premier humain à se faire hacker sa cyber ?
De mon point de vue, s’il y a une chose qui ne fait pas de l’humain un humain c’est bien le sentiment. A peu près l’ensemble du monde animal en est capable et le démontre.
Personnellement j’aurais parlé d’inventivité et de « course au progrès ». C’est certes moins glamour mais bon c’est mon point de vue.
Il y a peut-être aussi cette capacité à se poser des question sans réponses et à essayer d’y répondre quand même du style : Qu’est-ce que l’humain ? Où suis-je ? Ou vais-je ? Dans quel état j’erre ? Quand est-ce qu’on mange ? …. Heuu non pas la dernière.
Ouai, en fait t’a raison. Les sentiments, ça colle pas forcément. (Cela dit, les preuves d’amour dans le monde animal tu es sur qu’on peut en trouver si facilement ? Bon peut être).
Aujourd’hui on m’a proposé autre chose. C’est pas parfait mais il y a de l’idée : Un être humain est imprévisible. C’est vrai les animaux me semblent globalement plus prévisibles que nous. Et quand on voit la difficulté qu’il y a à générer un vrai nombre aléatoire… Bref, l’imprévisibilité pourrait être un critère :o)
Au fait, quand tu dis « Il y a peut-être aussi cette capacité à se poser des question sans réponses et à essayer d’y répondre quand même », c’est intéressant aussi, sauf que si cette question n’a effectivement pas de réponses, on est mal. Parce que, le jour ou il faudra implémenter les 3 lois de la robotique, il faudra bien commencer par expliquer à la machine ce qu’est un être humain. Autrement dit ce sur quoi ces lois doivent être respectées 🙂 Or, je ne me souviens pas avoir lu quoi que ce soit sur la définition de l’humain dans les bouquins d’Isaac Asimov. Aurait il fait l’impasse ? Comment une machine pourra t-elle reconnaitre un être humain si nous avons nous même du mal à nous définir ? Aujourd’hui la question ne se pose qu’en théorie, mais dans quelques années, lorsque des robots humanoïdes pourront se déplacer dans les rues ? Comment faire pour éviter le coup classique de deux robots qui se rencontre, et ou chacun des pensera que l’autre est humain ?
En fait, si tu lis « Terre et Fondation », Asimov aborde le thème de définition de l’humain en expliquant qu’est humain ce qu’on présente comme humain.
En passant sur une planète en direction de la terre, un robot garde un enfant, les mutations on fait que les humains de cette planète ont développé un lobe permettant de contrôler les machines à distance.
Dans ce cas précis c’est la présence de ce lobe qui pour le robot représente l’humanité. Le lobe se développe à la puberté, donc les enfants de la planète ne sont pas considérés comme humains …
A relire c’est assez loin dans ma mémoire.
Effectivement, j’ai pas lu ceux la… Je m’était contenté des deux premier cycles (les robots, puis « robot et extraterrestre » ou un truc dans le genre. J’ai fait l’impasse sur Fondation :/
Merci pour l’info. Si un jour je trouve du temps… Ouai bon, non, c’est mort.