Il pleut des cordes et J’espère que la pluie ne limitera pas l’efficacité du radar. Je l’utilise tous les 10 mètres. On est jamais trop prudent. Aucun bip. Pour le moment, c’est calme. J’en profite pour scanner la zone en détail avec une tablette high tech. Elle repère une pièce métallique par terre, utilisable pour améliorer mon pistolet. Cool. Il y a aussi quelque chose dans la poubelle las bas. On va aller voir ça.
Je reprend mon pistolet en main. Il reste 5 balles à l’intérieur. De quoi tuer un zombi. Peut être deux, avec de la chance et en visant bien. Si je tombe sur un groupe plus nombreux il faudra fuir. Mais attention, pas dans n’importe quelle direction. Courir en sachant très précisément ou l’on va, oui. Mais courir à l’aveuglette est quasiment synonyme de mort assurée.
Je m’approche de la poubelle. Quelques vielles planches sont à l’intérieur. Elles pourront toujours servir à barricader une porte. Brusquement quelque chose bouge à droite. Mon cœur fait un bon terrible mais ce ne sont que des corbeaux qui viennent de s’envoler. Je continu d’avancer. Plus loin, le radar à repéré quelque chose. Je le vois. C’est un zombi mais il porte un sac à dos un peu comme le mien. Probablement un autre rescapé qui à finit par se faire mordre. C’est une bonne et une mauvaise nouvelle pour moi. La bonne, c’est qu’avec un peu de chance son sac à dos est rempli d’objets précieux. Trousses de soins, cocktail molotov… peut être même des munitions. La mauvaise, c’est qu’il lui est arrivé quelque chose dans le secteur…. Un zombi isolé et dissimulé ? Ou une meute qui pourrait rappliquer n’importe quand. Mais l’occasion est trop belle, il me faut ce sac à dos.
Jackpot. Le sac est dos est rempli à craquer. Nourriture, munitions… Tout ce qu’il me faut. Il est temps de redescendre dans les égouts, et d’emporter tout ça dans ma planque. J’avais nettoyé la zone à l’aller. Il ne devrait plus y avoir de problèmes. J’utilise encore le radar, simple mesure de précaution. Bip… bip bip bip ! Non pas possible, ils arrivent, ils sont la ! Ils… Ah non… C’était des rats. Juste des putains de rats. Ce truc détecte tout ce qui bouge. Du coup, un corps immobile allongé par terre, et qui ne se relèvera que lorsqu’il sentira ma présence ne sera pas détecté. Je me suis fait avoir une fois. Depuis, j’ai pris l’habitude de frapper à coup de batte sur tous les corps immobiles. Juste au cas ou.
J’arrive dans ma planque. Je comprend soudain pourquoi le rescapé zombifié à qui j’ai arraché la tête avait tout cet attirail dans son sac à dos. Comme moi, le coffre de sa planque doit avoir une capacité très limité. Impossible donc de stocker à outrance. Il faut se contenter du plus important. Le minimum vital. Je suis fatigué. il est temps de dormir. Je m’allonge.
Un vrai survival
Le mot « sauvegarde » s’affiche à l’écran, mais c’est un leurre. Il n’y a pas de sauvegarde. Juste de quoi faire une pause de temps à autre. Ce jeu ne pardonne pas. Une morsure, et c’est la mort. Une morsure, et il faudra incarner un autre rescapé, et perdre toutes les compétences acquises, ainsi que l’arme précédente et toutes les munitions qu’elle contenait. Il est certes possible d’aller chercher le sac à dos de notre ancien personnage, à condition de pouvoir le tuer pour bon bon, lui et tout ceux qui l’ont mis dans cet état. Mais ce n’est pas toujours possible. Il faut donc se contenter du contenu du coffre, serrer les dents, et continuer d’avancer.
Usage du pad
ZombiU à été étudié pour profiter au maximum du pad de la WiiU. Dans la plupart des cas, c’est une réussite. Gestion de l’équipement, radar, utilisation en mode « tablette » pour scanner les environs… Rien à dire, tout cela contribue réellement à l’immersion. Par contre, les développeurs ont parfois « poussé » le bouchon un peu loin. Devoir tapoter sur l’écran tactile du pad pour retirer une planche ou crocheter une serrure n’a aucun intérêt. Ni d’un point de vue immersion, ni d’un point de vue gameplay. Il faut aussi un moment pour s’habituer aux fouilles d’objets. A chaque fois que l’on ouvre un tiroir, une caisse, une armoire… Ce n’est plus sur la télé qu’i faut regarder mais sur le pad pour savoir si quelque chose se trouve à l’intérieur. Et ça, oui, c’est un peu pénible. En résumé, cela ne me dérange pas du tout d’avoir mon inventaire, ou la carte, ou le radar etc sur le pad. Car dans ce cas c’est moi qui choisit de regarder soit la télé, soit le pad, en fonction de ce que je souhaite voir. Mais si c’est le jeu qui m’impose de devoir changer d’écran au milieu de l’action, la c’est pénible.
Les graphismes
C’est moche. On se croirait sur un vieux jeu ps3. Mais rien de vraiment gênant car ici c’est l’ambiance qui compte, beaucoup plus que la précision des textures ou de la qualité de la modélisation. Heureusement que la « tablette » permet de localiser facilement tous les objets importants car on aurait vite fait de les rater, tant ils ont du mal à se détacher du reste du décors.
La bande son
Rien à dire. L’ambiance sonore contribue efficacement au stress et à l’ambiance oppressante de ce jeu.
Le scenario
Le quoi ? Bon, c’est peut être parce que je ne suis pas allé encore assez loin. Mais pour le moment, je reçoit des instructions « va ici, fais ça… » et je les suis du mieux que je peux, en tachant surtout de rester en vie le plus longtemps possible. Pas vraiment d’histoire, ou de « but à atteindre ». Au contraire, tout est fait pour bien expliquer au joueur qu’il n’y a ni issues, ni remèdes, ni même de camps « sérieux » de réfugiés que l’on pourrait rejoindre etc. La survie est, au moins dans un premier temps, la seule motivation du joueur.
Conclusion
Ce jeu est ce que Résident Evil aurait du devenir. Un jeu qui fout la trouille. Un jeu dans lequel on ne se lance pas si on est fatigué. Un jeu ou l’on est prêt à tout (y compris tricher !) en ayant par exemple le réflexe d’éteindre la console avant que notre personnage ne se fasse mordre (si on s’aperçoit qu’il est encerclé et que ses changes de survie sont faibles). Oui c’est de la triche. Mais dans la pratique on ne le fais pas souvent. Tout simplement parce qu’on ne sait pas qu’on va mourir. Ou parce qu’on est trop occupé à courir, ou à essayer de sauver sa peau de toute les façon possible. Et soudain, la mort. Et la on réalise et on se dit « Merde ! Quel idiot, pourquoi t’a pas mis le jeu en pause ? Pourquoi t’a pas… »
ZombiU, c’est bien. Clairement la seule et unique raison qui pourrait aujourd’hui vous inciter à acheter la console. Jouez-y pendant la nuit. Faite attention aux détails. Restez concentré. Ne les laissez pas vous déborder, économisez vos munitions au maximum. Moi, j’y retourne.
