Deux types de chef….

Oui oui, je sais, le monde n’est pas binaire, Tout n’est pas forcement blanc ou noir etc. Mais tout de même… Je crois que tout le monde pourra facilement classer son « supérieur » dans l’une de ses deux catégories :

Première catégorie. Votre chef se sent responsable d’une équipe, de son bien être, de ses conditions de travail etc. Il cherche à satisfaire les revendications des uns et des autres, parfois en devant lui même entrer en conflit avec sa propre hiérarchie. Son premier réflexe est toujours de défendre son équipe. Notons déjà que le « grand patron » n’ayant pas lui même de supérieur devrait, en toute logique, entrer dans cette catégorie. (Son but étant de faire suffisamment prospérer l’entreprise pour assurer le revenu de l’ensemble des salariés.) C’est le cas je crois dans la plupart des PME, ou le dirigeant de l’entreprise sent peser sur ses épaules la responsabilité des emplois qu’il à crée.

Deuxième catégorie. L’objectif principal de votre supérieur est de suivre les instructions fournies. S’il faut choisir entre le point de vue d’un de ses employés ou le point de vue de son supérieur, c’est le point de vue du supérieur qui est immédiatement adopté. La défense, le support de son équipe passera toujours au second plan devant la « stratégie de l’entreprise ». Bref, ses employés doivent coûte que coûte êtres conduits, dirigés dans la direction qui aura été choisie par l’entreprise. Intéressons nous à cette seconde catégorie, J’ai d’abord supposé que ces « chefs » la étaient surtout d’ignobles hypocrites, diffusant sans cesse le discours de leur hiérarchie dans le but évident de gravir les échelons plus rapidement et d’augmenter leur revenus. Mais depuis ma dernière prise de bec avec mon (ancien) supérieur direct, Je n’en suis plus aussi certain. Cette personne la était VRAIMENT persuadée qu’elle jouait pleinement son rôle de chef en souscrivant aveuglément aux choix de sa hiérarchie et qu’il était du devoir de chacun de suivre le mouvement sans faire de vague et en toute circonstances. Pire, c’est le plus sérieusement du monde qu’il commençait à m’expliquer que mon propre bien-être et la santé du (gros) groupe dans lequel nous travaillons étaient liés !

En résumé que mon devoir envers la société dans son ensemble était de faire prospérer cette entreprise… Rien que ça ! Je n’ai pas eu le courage de lui démontrer à quel point toutes les grandes entreprises de ce monde devenaient généralement nuisibles à la société au delà d’une certaine taille… Je ne crois pas qu’il aurait compris un traitre mot de ce que je lui aurai expliqué. La question que je me suis posé alors était de savoir comment une personne, « ordinaire », à première vue sympathique, pouvait devenir à ce point lobotomisée ? Les « réunions de services », « conventions » et autres « présentation générales » à répétition pouvaient elles vraiment avoir cet effet la ? Difficile à croire. (Pour ceux qui travailleraient dans de petites structures, je parle ici de réunions générales au cours des quelles les grands dirigeants se succèdent au podium pour nous féliciter, pour s’auto-congratuler de manière fort ridicule, et pour systématiquement conclure sur le message suivant : L’année précédente était une réussite mais il faut poursuivre et amplifier nos efforts car il va falloir faire mieux ou aussi bien, mais avec moins de moyens…

Décidément il faudrait être bien faible d’esprit pour gober toutes ces conneries. J’ai mis un moment à comprendre,.. Mais je pense avoir trouvé une piste sérieuse : Ces gens la s’appliquent rigoureusement à eux même les consignes qu’ils nous demandent, plus ou moins ouvertement, d’appliquer. En résumé… ils s’interdisent tout simplement de penser ! Non pas qu’ils en soit incapable mais ils n’en prendront pas l’initiative. Demandez leur de « Trouver de nouvelles solutions pour de simplifier les process, fluidifier le fonctionnement générale de l’entreprise pour la rendre plus agile, plus réactive, mieux à même d’être à l’écoute et de répondre aux besoins de ses clients » Et ni une ni deux ils vont se mettre en place des « brainstorming » dans les équipes, chacun aura le devoir d’être « source de proposition »… Les solutions proposées seront elles appliquées un jour ? Aucune importance. On ne leur demande pas de mettre en place, mais de proposer. Ce qu’il faut comprendre surtout, c’est que dans des circonstances et un contexte totalement similaire, ils auraient déployés la même énergie pour faire exactement le contraire (si on leur avait demandé par exemple de « Mieux formaliser les processus pour atteindre nos objectifs de qualité et d’industrialisation et pour améliorer la communication entre les équipes »…)

Bref, l’important pour eux et que le troupeau, ou plutôt tous les troupeaux, aille dans le même sens. Quel sens ? La aussi la différence est fondamentale entre une PME est un grande entreprise. Dans le cas des PME on peut supposer que la majorité des patrons vont tenter de satisfaire leurs employés. Assurer le développement raisonné d’une structure offrant à un nombre restreint de personne un épanouissement personnel et une sécurité financière. Dans les grandes entreprises ce ne sont pas les salariés qu’il faut contenter, mais les actionnaires. L’objectif unique devient le profit à court terme. Cet différence se ressent forcement à tous les échelons de la pyramide.

Que faut il retenir de tout cela ? En ce qui me concerne je retiendrait surtout qu’il est primordiale de bien cerner son supérieur hiérarchique et d’adopter son comportement en conséquence. Je me suis lourdement trompé sur les deux derniers, et j’en ai subit les conséquences morales et financières. Je serais beaucoup plus méfiant à l’avenir. La bonne nouvelle c’est que depuis le début de l’année j’ai de nouveau changé. Et en deux mois ce nouveau supérieur m’a déjà soutenu bien d’avantage que les précédents sur plusieurs années. Cela va t-il continuer ? Wait and see… En attendant, et par simple respect pour la liberté de pensée qui m’est de nouveau accordé, je ferai consciencieusement le travail qui me sera demandé.

3 commentaires

  1. Jojo Répondre

    Je te rejoins presque totalement sur cette analyse du chef de seconde catégorie. Les boites (petites ou grosses) on malheureusement trouvé la parade au chef de première catégorie : Le mouvement.

    Un chef maintenant ça reste en place pendant un maximum de trois années consécutives, il a donc deux choix

    1°) Devenir chef de première catégorie et faire de son mieux pour l’épanouissement de ses troupes et le fonctionnement de l’entreprise. Ce faisant il va tôt ou tard se trouver en face d’un de ses propres chef auquel il va devoir s’opposer et là on lui dira bravo, t’es super fort, et on arrêtera sa progression de carrière (moralement et financièrement, un peu comme ce qui t’est arrivé).

    2°) Devenir chef de seconde catégorie faire appliquer connement les ordres venu de plus haut pour espérer progresser et continuer sa carrière.

    Egoïstement les chef choisissent très souvent la seconde voix, et c’est grosso modo ce qu’on attend d’eux. Malheureusement je ne pense pas que que ça soit une bonne solution pour l’entreprise mais ça simplifie grandement la tâche des chefs de niveau supérieur (eux même de cette seconde catégorie). Pour moi il y a cependant un espoir, de plus en plus de chefs reviennent vers la première catégorie, soit ils sont jeunes et idéaliste, soit simplement pleins de convictions, soit anciens et ne craignant plus que leur propre hiérarchie ne leur fasse, je cite « un deuxième trou au cul » fin de citation. J’ai eu l’occasion d’en croiser, c’est toujours un plaisir de travailler avec eux.

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