Si il est très facile d’expliquer les avantages des logiciels libres et leurs bienfaits pour nos sociétés, il est souvent plus délicat d’expliquer pourquoi les logiciels propriétaires sont eux un vrai danger pour l’humanité. Une menace dont il faudra tenir compte un jour, et donc se décider à la combattre. Et comme cette question « Pourquoi le propriétaire ce serait forcément mal ? » reviens régulièrement je vais essayer aujourd’hui de m’y attaquer sérieusement.
Avant de commencer
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je voudrai quand même rappeler que je ne suis pas un extrémiste fou furieux. Je pense être capable de relativiser un minimum, et j’ai parfaitement conscience qu’il y a beaucoup de choses bien plus grave sur cette planète. Que ce danger, cet emprisonnement que provoque les logiciels privateurs n’est pas forcément le sujet de préoccupation immédiat de ceux qui sont réellement (physiquement) emprisonnés ou torturés, de ceux qui meurent de faim, ou qui, simplement, galèrent tous les jours pour trouver un emploi ou élever leur six enfants. Pourtant, chacune de ces personnes aurait probablement intérêt à s’intéresser au libre. Mais on va dire que la, tout de suite, je comprend que ce ne soit pas leur sujet de préoccupation.
A l’échelle d’un individu
Avant de voir les conséquences du logiciel propriétaire à grande échelle, rappelons très brièvement les problèmes qu’il pose à l’échelle d’un seul individu. D’une façon général, (ce qui veut dire qu’il peut y avoir des exceptions hein…) les logiciels propriétaires sont :
- Moins sécurisé (car plus de bug, crées dans un but avant tout financier, déployés de façon homogène etc)
- Moins performant (restrictions d’usages, anti-virus etc)
- Malicieux (espionnage de l’utilisateur, backdoors etc.)
- Plus cher (Acquisition pour le particulier, maintenance pour une entreprise)
- et ils soumettent l’utilisateur au bon vouloir du fournisseur (tant qu’il existe…).
Petite justification pour chacun des points :
Ils sont moins sécurisés car ils contiennent globalement d’avantages de bug. Cela à été scientifiquement démontré. Cela est du au mode de développement utilisé, ainsi qu’aux objectifs poursuivis (objectifs de rentabilité, non de qualité). Ils sont moins performants car des mécanismes doivent être mis en œuvre pour corriger les failles de sécurité (anti virus résident…) quand ce n’est pas carrément les protections elles mêmes qui ralentissent le fonctionnement du programme (Jeux vidéos…).
Le plus problématique vient bien sur de l’aspect « malicieux » des logiciels propriétaires. Ces logiciels ne se contentent pas de faire ce que vous voulez qu’ils fassent, mais récupèrent des informations, ou donnent la possibilité à l’éditeur ou aux gouvernement de venir surveiller ce que vous faites. Bref, non seulement leur sécurité est intrinsèquement inférieure, mais ils ont été conçus dès le départ avec des portes d’accès pour pouvoir contrôler votre machine à votre place. Ca à toujours été le cas, et ça le sera toujours.
Concernant le prix, cela ne concerne pas que le coût d’acquisition, mais aussi et surtout le coût de la maintenance. Une société qui à toutes ses bases de données sous Oracle par exemple, devra débourser une véritable fortune pour pouvoir un jour utiliser autre chose. Oracle (ou Veritas ou…) peuvent donc augmenter le tarif des licences et de la maintenance tous les ans en se frottant les mains et en regardant leurs clients captifs n’ayant pas d’autre choix que de re signer. Migrer vers un autre système demanderai la ré-écriture de toutes les applications etc. Un travail colossal parfois juste irréalisable. Vous allez me dire que si elles avaient utilisé un autre outil (postgres au pif) il n’aurai pas non plus été simple de changer d’outil. C’est vrai. Mais si changer de logiciel est compliqué, il est au moins possible de faire jouer la concurrence pour la maintenance. De la même façon, si vous utilisez Windows, seul Microsoft peut en assurer le support. Si vous utilisez une distribution Gnu/Linux, libre à vous de choisir n’importe quel société pour assurer le support de votre distribution (et d’en changer si les tarifs augmentent trop…)
Enfin, un petit exemple pour illustrer le dernier point (qui s’applique évidement aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises). J’utilisais, il y a longtemps, un petit logiciel de messagerie propriétaire sous Windows. 15 ans plus tard, comment retrouver les mails qu’il stockait, sachant que les possibilités d’export de ce logiciel sont très limités ? Si le logiciel avait été libre, j’aurai pu créer (ou financer quelqu’un pour le faire) un moyen d’exporter les données. Mais la ? Si la société refuse, ou me fait un devis hors de prix, ou disparaît purement et simplement, personne ne pourra jamais rien faire pour moi.
Argument 1 : Généralisation
Afin de savoir si une chose est « bonne » ou mauvaise pour la société, il faut toujours essayer de la généraliser. Si tout le monde n’avais plus que le choix d’utiliser des logiciels propriétaires, des logiciels qui font ce qu’ils veulent et pas ce que vous voulez (cf au dessus) oui cela serait réellement grave pour les individus et dangereux pour la société. Or, le propriétaire est tellement présent que c’est souvent presque le cas. Je me souviens d’un vendeur de voiture qui voulait me vendre un véhicule avec une prise « iphone ». Il a vite compris son erreur, et mon souhait d’une connectique ouverte, utilisable avec n’importe quel téléphone, lecteur mp3, console de jeu etc. Que sa prise iphone, il pouvait se la xxxxx dans le xxxxxx. Je suis d’ailleurs mort de rire en lisant que le format de cette fameuse prise va changer. Au delà de cette anecdote, il faut bien comprendre que plus nous utilisons des solutions propriétaires, et plus elles deviennent une « norme », incitant les constructeurs et les développeurs à ne tenir compte que de ces solutions privatives, ce qui contribue à renforcer leur monopole.
Et le danger est bien réel. Il faut prendre conscience du pouvoir que nos dirigeants ont sur toutes les personnes qui utilisent des logiciels propriétaires. Les ordinateurs leur appartiennent. Il y a chez tous les citoyens un micro, une caméra (webcam), un mouchard sur la ligne téléphonique etc. Toutes les conversations, les activités, les habitudes, les contacts, la vie privée,.. Tout peut être enregistré et analysé du jour au lendemain.
Vous avez hébergé un sans papier ? En France, votre ordinateur peut légalement être utilisé pour vous écouter. Vous avez des avis politiques différents de la « norme » ? Réfléchissez deux minutes… Ceux qui nous gouvernent n’hésitent pas mettre sur écoute et à voler des ordinateurs de journalistes reconnus. Vous pensez vraiment qu’ils se gêneront pour mettre sur écoute de simples opposants ? Pourquoi leur simplifier la tâche en utilisant des logiciels conçus pour le leur permettre ?
Ne plus être le vrai maître de nos ordinateurs est un énorme danger pour la démocratie.
Argument 2 : La démocratie doublement en danger
Le premier argument explique le principal danger que ces logiciels font peser sur les démocraties, mais il y en a un second. Un danger « indirect » en quelque sorte.
Il y a des entreprises dans le monde qui réalisent des bénéfices monstrueux. Dans la grande majorité des cas, ce sont des entreprises liées au pétrole, ou des banques et des assurances. Je pense que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, on comprend très bien pourquoi ces secteurs sont si enrichissants. Mais vendre des « licences » (autrement dit un bien totalement immatériel et duplicable à l’infini) permet évidement aussi des bénéfices astronomiques. On ne sera donc pas trop surpris de trouver Microsoft et Apple dans le top 20 au niveau mondial.
Où est le problème ?
Le problème, c’est que ces entreprises, ces « méga corporations » comme on les appellerait dans cyberpunk, sont devenues tellement puissantes qu’elles peuvent modifier la politique des pays comme bon leur semble. Certes, la baffe que vient de se manger Acta est une preuve qu’elles n’ont pas encore un contrôle total de la situation, du moins en Europe. Par contre, aux États Unis… Il semble que ce soit la MPAA qui a été demandé à Obama (directement ou pas, on s’en fout) de couper Méga-Upload, ce qui à été fait. Accessoirement, la DADVSI ça vient des usa aussi etc. (Rassurez vous, on a les mêmes en France, affaire Bettencourt, tout ça). Bref, les méga corporations sont devenues plus puissantes que les états, qu’elles soient dans le domaine informatique ou pas, et sont donc aussi de vrais dangers pour la démocratie. En ce qui concerne Microsoft, c’est bien le concept même de logiciel propriétaire, et la vente de licence, qui lui a permis d’amasser une telle richesse.
Argument 3 : Un problème éthique
L’éthique, en informatique, demande de la transparence. Les logiciels propriétaires font exactement le contraire. Ils n’encouragent ni la diffusion des connaissances, ni la qualité finale du produit. Ils rendent son suivi compliqué et, à cause des brevets qui y sont généralement associés, freinent aussi l’innovation. En fait, utiliser des logiciels propriétaire semble être la chose le plus contraire qui soit à l’éthique en informatique.
Surtout, et c’est à mes yeux l’argument le plus important, c’est une autre vision du monde que le libre propose. Une vision plus morale, plus juste et plus humaine. Veut on construire des sociétés basées sur le libre accès au savoir, sur le partage et la diffusion des connaissances ? Ou souhaite t-on apprendre à nos enfants qu’une connaissance est un bien monnayable, et dont la diffusion doit donc être mûrement réfléchie ? Va t-on promouvoir l’épanouissement collectif et le progrès de notre société dans son ensemble, ou au contraire principalement valoriser la réussite personnelle (financière le plus souvent..) ?
Pour un particulier, il ne s’agit pas forcément de choisir entre Windows (ou Apple) d’un coté, et Linux de l’autre. De nombreuses raisons peuvent pousser à l’utilisation réfléchie (et temporaire ?) des deux. La vraie question est de savoir quelle est la solution que vous souhaiteriez pouvoir adopter, et quelle est celle que les circonstances vous imposent. La vraie question est de savoir ce que vous choisirez d’utiliser à prix et fonctionnalités équivalentes. Pirater Photoshop ou utilisez Gimp ? Cracker Vegas, ou utiliser Kdenlive ? Récupérer la suite Office chez un pote ou télécharger librement son équivalent libre, qui répond largement aux besoins de 99% de la population ?
C’est bien parce qu’il s’agit de deux visions opposées, de deux idéologies contraires qui entraîneront forcément des choix politiques très différents, que le libre et le privateur s’affrontent. J’ai choisi mon camp il y a plus de 10 ans. A vous de choisir le votre…
Conclusion
Je crois que je pourrai continuer comme ça assez longtemps (et je le ferai peut être un jour), mais je commence à avoir un peu mal au poignet. Alors on va s’arrêter la aujourd’hui et simplement conclure que les logiciels propriétaires… C’est vraiment de la merde :p
Salut,
En général je défends le logiciel libre, mais là je trouve que tu dis plusieurs bêtises :
Il est parfaitement possible de faire un logiciel libre bourré de bugs ou moins abouti qu’un équivalent propriétaire. Ce n’est pas parce qu’un soft est libre que les moyens humains sont au rendez-vous. Par exemple, est-ce qu’il se trouve des gens pour dire que LibreOffice est techniquement supérieur à MS Office?
Un soft proprio ne contient pas systématiquement de l’espionnage ou une backdoor, c’est juste qu’on n’en sait rien. Mais le fait qu’on le sache ne change pas tout, par exemple Chromium est libre mais contient la plupart des fonctionnalités irrespectueuses de la vie privée de Chrome (si on en croit la FAQ de SRWare Iron). Il y a manifestement plein d’utilisateurs finaux (et de geeks !) qui ne tiennent pas plus que ça a leur vie privée.
Un détail : Microsoft fait peu de support de Windows. En général ils disent : voyez avec le constructeur de votre ordinateur. C’était d’ailleurs la force de MS à une époque, de ne pas vouloir tout faire eux-même mais de construire un écosystème de constructeurs et de développeurs (par exemple en publiant leurs APIs, ce qui à une époque était assez progressiste), qui eux rendraient Windows attractif. Encore aujourd’hui on utilise Windows pas parce que ça marche, mais (entre autres) parce que c’est eux qui ont l’appli user-friendly de synchro du dernier fancyphone, les jeux vidéos commerciaux, etc.
Ensuite, la généralisation à toute la société d’une chose pour savoir si elle est bonne ou mauvaise est une très mauvaise façon de raisonner (même si là en l’occurence toute la société utilise déjà du soft proprio) : si tous les individus étaient homos, on n’aurait plus d’enfants, et si tout le monde était informaticien de métier on n’aurait pas grand chose à manger, mais ce n’est pas pour ça que l’homosexualité et l’informatique sont de mauvaises choses !
Parfaitement d’accord avec ton argument 2 en tout cas.
Je n’ai jamais dit qu’on ne pouvais pas trouver des logiciels libres buggués. J’ai dit que, en général, en moyenne si tu préfère, dans la majorité des cas, les logiciels libres sont moins buggués que leur équivalent propriétaire.
LibreOffice est un très mauvais exemple. D’abord parce que ce n’est pas un logiciel libre à la base. Ce logiciel (open office) était développé par Sun, et utilisait des couches propriétaires. Ce n’est qu’après une histoire mouvementé que des développeurs ont pu récupérer le code et tenter de l’assainir.
Ensuite, si on trouve beaucoup de gens pour expliquer que LibreOffice n’a pas toutes les fonctionnalités de la version Microsoft (ce qui semble logique vu qu’il à aussi eu beaucoup moins de temps pour se développer), je doute qu’on puisse trouver autant de bugs que ça. Le manque de fonctionnalité, ce n’est pas la même chose que la présence d’un grand nombre de bugs.
« Un soft proprio ne contient pas systématiquement de l’espionnage ou une backdoor, »
Pas systématiquement, mais très souvent. Je pense (même si il est difficile d’en avoir la preuve) que c’est la norme, et que les logiciels propriétaires totalement dépourvus de fonctions de surveillance ou de contrôle à distance (j’inclus forcément les mises silencieuses dans le tas) sont des exceptions.
Le fait qu’une majorité de gens, geek compris, accepte d’utiliser ces outils n’est pas un argument.
Pour le support de Microsoft, il ne font pas le support pour les particuliers. Mais pour les entreprises, je t’assure qu’ils le font
Enfin j’ai un peu du mal à voir ou tu veux en venir avec les homosexuels ou les informaticiens. Etre homosexuel (ou informaticien) n’est ni bien ni mal. Et ce n’est de toute façon pas généralisable. Notre nature humaine fait que nous ne serons jamais tous homosexuels ou tous informaticiens. Bref, trouve moi d’autre exemples, parce que la, ça le fait pas.
Généraliser est une vraie solution en ce qui me concerne, lorsque je me demande si la chose que je souhaite faire est « bonne » ou « mauvaise ». Échanger des fichiers par exemple, tout le monde peut le faire (et tout le monde le fait en fait) sans que cela ne nuise à la société dans son ensemble. C’est donc une « bonne » chose. Si tout le monde attaquait tout le monde à coup de DDoS(en admettant qu’il soit possible de le faire) à chaque fois que quelqu’un n’est pas d’accord avec quelque chose, cela risquerait surtout de mettre le réseau par terre. Donc c’est à la base une mauvaise chose.
Quelles sont tes sources pour affirmer :
1) Qu’un logiciel libre est en moyenne moins bogué qu’un logiciel propriétaire ?
2) Que les backdoors sont la norme sur les logiciels propriétaires ?
3) Que « très souvent » ils en contiennent ?
Microsoft ne fait pas de support en entreprise. Il fournit tout au plus des iso adaptés aux besoins et apporte la formation, notamment par des certifications. On est bien loin du support que peut faire Bull lorsqu’il vend des supercalculateurs par exemple, sous RedHat.
Tu vois, je bosse dans un institut qui fait spécialement dans le libre, et qui a fait plus pour le libre que la tartine de conneries que je peux voir et sur ton site et sur la communauté des pro-libres à la con.
Le libre c’est bien, le défendre de manière calomnieuse et cracher sur le travail des autres sans voir plus loin que le bout de son nez, c’est moins bien.
Je te donne un exemple. Quand Richard Stallman dit qu’on ne doit rien aux artistes, c’est juste un gros blaireau fini qui n’a pas compris qu’en tuant les artistes on tue des millénaires d’histoire et que la civilisation humaine s’est construire sur les artistes et ne peut survivre sans.
Un autre exemple. Il est tout à fait normal qu’une société de téléphonie collecte des informations sur les utilisateurs de son réseau. Pourquoi ? Parce que ses usagers demandent une qualité de ligne et de prestation irréprochable et que sans ses informations il est IMPOSSIBLE de fournir le service que le consommateur attends et est en droit d’attendre. C’est un cercle vicieux, la demande et l’exigence du consommateur crée le besoin d’information et de calibrage sur le service. Le problème de ce qui est fait des données est une autre paire de manche, mais quand j’en vois qui beugle parce qu’on collecte des informations dont en fait personne n’a rien à foutre, c’est juste affligeant de constater à quel point l’individualisme les étouffent, eux qui prône la liberté. Leur liberté. Nombrilistes et hypocritent qu’ils sont.
Les exemples sont légions. Vraiment.
Question : où vois-tu des bugs sur MS Office ? Je n’en ai jamais croisé depuis que je l’utilise.
Quand à ta dernière réflexion sur la généralisation, ça fait de toi quelqu’un qui ne vaut même pas la peine finalement que je prenne le temps de lui répondre.
Je pourrais tout à fait dire : « Les homosexuels ont en moyenne plus de chance d’avoir le SIDA et de le transmettre. C’est mal ».
Donc parce qu’on ne nuit pas à la société dans son ensemble il faut tolérer ? Bravo. Y en a qui ont eu des problèmes dans les années 40.
Un petit commentaire positif: merci pour cet article, que je vais conserver dans mes favoris pour le ressortir plus tard.
Il s’agit là d’une série de réflexions que je partage et que je n’avais pas vues aussi bien résumées ailleurs.
Un point que j’aurais personnellement également ajouté est l’incohérence même de la vente de licence.
Il s’agit (sans entrer plus dans les détails) d’un bien non-rival traité comme une rareté comme s’il s’agissait d’un bien rival alors que la création de richesse ainsi que le travail fournis pour la création ne sont pas proportionnel au nombre d’utilisateurs.
Pour moi, oser vendre de telles licences est tout aussi falacieux que de s’installer devant un pont et prétendre qu’à partir de maintenant, tout ceux qui veulent le traverser doivent payer un droit de passage.
Je suis également d’accord avec la présence de mouchards: ceux-ci sont très rentables et impossible à prouver (et au pire, on peut plaider la bonne foi en prétendant qu’il s’agit d’un bug). Il faudrait être un idiot pour ne pas en profiter (ou avoir des considérations éthiques qui sont très rares chez les grandes entreprises, il n’y a qu’à regarder quels choix ils sont parfois prêts à faire pour économiser un peu d’argent).
Je suis finalement également d’accord avec le fait qu’on ne peut pas appliquer la méthode de la généralisation à l’homosexualité ou aux métiers. Cette méthode ne marche que si un choix local n’a pas de conséquence sur un autre choix local.
Pour l’homosexualité: ce n’est pas un choix.
Pour le métier: si la grande majorité des humains choisissent d’être informaticiens, ce métier va devenir moins attractif par rapport aux autres où il y a une pénurie.
Ce n’est pas le cas pour les licences: que 90% du reste du monde utilise des licences proprios ou libres, cela n’est pas censé influencer mon choix.
Hod : troll spotted. Pas du plus haut niveau, mais ça aurait pu faire son petit effet dans des endroits moins « spécialisés ».
Hoper : pourquoi le libre est-il plus important que le reste ? C’est un question d’échelle de temps, comme tu l’as dit (on peut avoir des préoccupations immédiates plus importantes), mais à long terme, c’est dû au lien entre liberté de penser et liberté d’expression / de s’informer. En effet, on ne fait rien, on n’agit pas, sans savoir : quelle que soit la cause soutenue, c’est bien parce qu’on en a été *informé*.
L’informatique devenant le principal support de l’information sociale (les autres médias étant non-interactifs et délivrant une information biaisée), il est nécessaire de maintenir son indépendance.
Quant au nombre de bugs, je doute un peu de la pertinence de ce débat. La vraie différence tient au fait qu’on essaye pas de cacher la misère à coup de rustines artificielles (qui a dit « antivius » ?), mais qu’on corrige les problèmes à la source (c’est le cas de le dire).
Il y a donc quand même, en effet, un enjeu de sécurité lié au non-cloisonnement de l’information.
Le logiciel propriétaire n’est pas en soi mauvais. Le problème, c’est que plus de 95% (a la louche) des utilisateurs d’ordinateur sont d’une ignorance et d’une incompétence crasses. Ne vous-a-ton jamais explique en quoi IE6 était mieux que Firefox ou Opera ?
La plupart des utilisateurs préfèrent rester dépendants aux logiciels avec des backdoors, aux services ou leur vie privée est exposée (facebook et cie), plutôt que de se faire violence et d’apprendre de nouvelles choses sur l’informatique.
En 2012, toutes les entreprises demandent que leurs salaries parlent anglais, par contre, aucune exigence concernant l’ordinateur parce que c’est « chiant et complique ».
Microsoft, Apple etc. prospèrent grâce aux utilisateurs qui n’ont pas compris qu’utiliser un ordinateur était plus complique que de faire du velo, ou cuire des pâtes.
J’ajoute mon opinion concernant LibreOffice et MS Office. Je pense qu’ils ne devraient pas être utilises en entreprise. Ces deux logiciels ont trop de fonctions, il est donc difficile de créer des documents ayant des critères de qualité stricts. Beaucoup d’entre vous doivent se souvenir avec émotion du jour ou ils ont repris le document d’un neuneu mettant des espaces a la place des tabulations, ou les longues heures a rechercher ces p… de sauts de pages/sections/lignes/espaces insecables.
@Baronsed: Le troll est un animal velu et immédiatement identifiable. Le post de Hod n’entre pas dans cette catégorie et mérite mieux qu’un petit revers de la main dédaigneux.
@Hoper: Bug ne rime pas nécessairement avec défaut de sécurité. Et tes sources scientifique comparent Windows et Linux… probablement sans ses modules. De plus, l’article originale semble comparer la vitesse de correction, pas la gravité des bugs ou d’autres faisant plus « sens »
Pareil pour les backdoors que du Windows, tu pourrais citer le double jeu de clef chez Dropbox et Skype pour appuyer ton affirmation.
Pis le discours fait un peu parano. Alors, je sais qu’il y a des lois qui permettent d’utiliser comme mouchard les machines des gens, mais faut le dire que y’a une loi! sinon on passe pour un parano.
@Baronsed : Merci, je vais corriger tout ça
@Sil : Mon billet avait justement pour but de démontrer que justement si, le logiciel propriétaire pose un vrai problème, et cela quelque soit la compétence des utilisateurs. Imagine que tout le monde comprennent parfaitement les soucis posés, qu’est ce que ça changerait dans le fond ? Il reste des quantités de chose pour laquelle le propriétaire est un passage absolument obligatoire, et ce n’est pas normal. Maintenant, que le phénomène soit aggravé par la bêtise de 95% des gens, on est bien d’accord.
@Hod : Je pense aussi que ton commentaire n’est qu’un gros troll, mais comme ça m’amuse beaucoup (vous allez voir pourquoi…) je vais quand même y répondre.
1) Il fallait lire les liens
2) On peut difficilement le prouver, juste constater qu’ils très sont nombreux à en contenir et que c’est dans la nature humaine (et du développeur) de profiter du pouvoir qui lui est donné sur l’utilisateur.
3) c’est la même question que la 2.
« où vois-tu des bugs sur MS Office ? »
Alors la ça devient rigolo. C’est marrant que tu pose cette question la… Voila ce que j’ai eu ce matin, en lançant outlook sur mon pc du boulot (ou je n’ai pas eu le choix de l’OS hein…) Ceci est, juré craché, absolument véridique.
En ce qui concerne la surveillance des utilisateurs de portable, j’aimerai que tu lise au moins ceci : http://hoper.dnsalias.net/tdc/index…
Ensuite, il faudra que tu m’explique pourquoi la majorité des logiciels Android me demande l’accès à mon carnet d’adresse. Quand au logiciels sur PC fixe, explique moi en quoi le fait de surveiller mes activités ou de permettre le control de ma machine à distance peut améliorer le service rendu…
« Quand Richard Stallman dit qu’on ne doit rien aux artistes, c’est juste un gros blaireau fini ». Je me demande bien ce que tu va penser de moi alors !
http://hoper.dnsalias.net/tdc/index…
Non seulement on ne leur doit rien, mais j’ajoute que ne leur à jamais rien demandé. Crois moi, les « vrais » artistes, ceux qui ont envi de créer, continueront à le faire, quelque soit la forme de leur rémunération, ou même qu’elle existe ou pas d’ailleurs.
J’arrête la car la fin de ton commentaire devient soit « trop trollesque » soit « trop gerbant », au choix.
@j-c, c’est exactement ce qui se passe pourtant partout IRL. Quand tu prends l’autoroute, tu payes, quand tu vas sous un tunnel pas cheap tu payes, viaduc et autres ponts cools, tu payes. Va dans les pays nordique et tu payeras même pour entrer dans la ville avec ta voiture.
Je ne vois rien de choquant. Il faut rentabiliser les investissements. Ce qui est choquant avec les licences, c’est la privation de droit qu’elle apporte et le sentiment de n’être qu’un consommateur et pas un utilisateur. C’est à mon avis plutôt là que le bat blesse.
Quand aux considérations éthiques, y a t-il un seul des gens qui ont postés des commentaires ici qui ont réellement déjà fait du développement dans des grosses boites, je veux dire à un niveau autre que larbin pisseur de code ?
Je trouve ça affolant comment on peut diaboliser sur des ouïe-dires et généraliser à partir de quelques cas (franchement craignos j’avoue) les grandes entreprises ou je ne sais quoi encore, alors qu’en fait on n’a que la vision des média totalement biaisé la dessus. On dirait la chasse aux sorcières aux USA il y a quelques siècles.
Effectivement, cela n’influence pas le choix. C’est une question de visibilité et de qualité. Les logiciels libres auraient des équivalents fiables accompagnés de support et d’une garantie de continuité de développement, pour les besoins des entreprise, alors peut-être qu’ils réussieraient à s’implanter durablement et avoir une meilleure visibilité.
Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Trouvez moi un StarCCM pour la visualisation d’écoulement des fluides, un SAP libre aussi complet comme ERP et j’en passe.
Le modèle du logiciel libre ne convient pas tel qu’il est pour l’entreprise. Alors quand on ajoute un soupçon de lobbying et surtout de visibilité dû à l’implantation plus en amont de Microsoft ou Apple, on obient vraissemblement un combat peine perdu pour les quelques décennies à venir.
@Baronsed, absolument pas un troll. C’est dingue comment les gens peuvent crier au troll lorsqu’on oppose leurs idées, qu’ils n’ont pas de quoi répondre et qu’ils se sentent agressé et s’embourbent dans des idées à peine défendable (c’est bien, il faut généraliser). Je souligne jusque que le mode de pensée occidentale en terme de morale (cf homosexuel, et j’en passe), n’est pas meilleur qu’un autre. C’est une question de point de vue. Généraliser un comportement en se basant juste sur sa morale alors que la moitié de la planète pensent totalement différement c’est compètement fallacieux.
Je reprend donc :
1) »scientifiquement démontré » Bonne blague. T’as pas du faire des sciences après le CP… D’autant que l’article est tendancieux. On ne sait pas le niveau de criticité des bugs. L’article vaut pas grand chose à part donner des chiffres ridicules et vide de sens (mais ça montre bien qu’on peut bourrer le crâne de qui ont veut avec des chiffres).
2) 3) Difficile de prouver ? Innocent jusqu’à preuve du contraire seulement lorsque ça vous arrange n’est-ce pas ? C’est pitoyable. J’y peux rien si tu es de nature à abuser des informations des autres, mais je souhaite (et j’ai la confirmation par l’expérience) que c’est loin d’être le cas de la majorité des développeurs.
J’ai n’ai pas Outlook, mais ça me fait bien marrer. Je pourrais te dire la même chose avec LibreOffice ou d’autres softs libres.
J’ai déjà lu cet article et j’ai déjà expliqué pourquoi je trouve ça normal et que tu devrais en faire autant. Les données transmisent sont anonymes. Elles servent au calibrage du réseau que TU veux utiliser pour TES besoins personnels parce que tu es en mesure d’attendre un service convenable car tu payes pour cela.
« Ensuite, il faudra que tu m’explique pourquoi la majorité des logiciels Android me demande l’accès à mon carnet d’adresse. Quand au logiciels sur PC fixe, explique moi en quoi le fait de surveiller mes activités ou de permettre le control de ma machine à distance peut améliorer le service rendu… »
Ca c’est déjà moins normal mais je n’ai jamais eu vent de tels comportements chez des logiciels propriétaires à large public et venant de grosses boites.
« Je me demande bien ce que tu va penser de moi alors ! »
J’en pense juste que tu n’es ni artiste, que tu n’en connais aucun, et que tu es l’hypocrisie incarner en défendant le logiciel libre pour TES intérêts. C’est exactement cette forme de nombrilisme qui me fait vomir. On n’a contruit une société sur les artistes, sur la reconnaissance des artistes et on doit énormément aux artistes.
Ce qui tue ce modèle totalement sain, c’est d’une part la « businessfication » du milieu par les majors, et l’ingratitude et le comportement de consommateur lambda de gens. L’un n’est pas mieux que l’autre.
« Non seulement on ne leur doit rien, mais j’ajoute que ne leur à jamais rien demandé. Crois moi, les « vrais » artistes, ceux qui ont envi de créer, continueront à le faire, quelque soit la forme de leur rémunération, ou même qu’elle existe ou pas d’ailleurs. »
Tu prouves que tu ne connais rien ni au monde de l’art. Les « vrais » artistes. Trolol. Créer prend du temps, c’est un fait. Que ça soit même dans un milieu non artistique. Il y a un moment où il faut vivre. Tu es bien content de voir des films, des tableaux, des expositions, d’écouter de la musique dans ta voiture en partant travailler, de lire un bon bouquin, etc. Tout ça, c’est la VIE, ce qui egaye la vie, fait avancer la culture, les moeurs et la civilisation, tout autant que le progrés scientifiques.
@hoper :
La compétence des utilisateurs est au centre de tout. Personne n’achèterait une voiture ou il faut payer un supplément pour rouler a plus de 100km/h (=windows premium, ultimate, god of the os…) ou avec le capot soude (dixit Richard Stallman). Personne n’utiliserait un micro-onde avec une camera espionne a l’intérieur. Personne n’afficherait un panneau publicitaire avec les photos de ses enfants au-dessus de sa maison.
Pourtant, ces mêmes utilisateurs sont prêts a ces sacrifices quand il s’agit d’informatique.
sil, je ne vois pas trop le soucis avec la voiture. Tu payes déjà un supplément si tu veux rouler plus vite (en dehors de l’amende :p) : tu achetes pas une C1 mais une Ferrari par exemple. On vend du service, en informatique comme ailleurs.
Le capot soudé ? C’est marrant comme métaphore mais c’est un peu le cas aujourd’hui sur les voitures. Avant tu pouvais tout changer toi même. Aujourd’hui pour ne serait-ce que démonter un phare pour en changer l’ampoule, tu peux t’accrocher. Pourtant ça ne dérange pas grand monde.
Pour le micro-onde c’est sur. Si, peut-être l’entreprise qui veut s’assurer que le midi, le micro-onde est pas dégeulassé par ceux qui l’utilisent. Mais là, je change de boite. :p
L’utilisateur s’en tamponne effectivement, tout comme tu t’en tamponnes de ne pouvoir démonter ton phare de voiture. Ceci dit, ça éviterait de devoir amener sa voiture chez le concessionnaire pour rien et de raquer un bras pour changer une ampoule.
Pour le panneau j’avoue ne pas comprendre.
@Hod : Le panneau publicitaire est une métaphore de facebook, ou les utilisateurs sont prêts a partager des informations privées avec un grand nombre d’interlocuteurs.
@Hod
« Quand aux considérations éthiques, y a t-il un seul des gens qui ont postés des commentaires ici qui ont réellement déjà fait du développement dans des grosses boites, je veux dire à un niveau autre que larbin pisseur de code ? »
Tu veux dire des gens qui bossent pour redhat, ou Google, ou IBM etc, qui emploi des gens pour, entre autre, créer des logiciels libres ? Je pense qu’il doit y en avoir oui…
« Le modèle du logiciel libre ne convient pas tel qu’il est pour l’entreprise »
Ca doit etre l’une de tes remarques les plus « lol ». Je n’ai pas de chiffre précis à te fournir. Mais les entreprises utilisent de plus en plus les logiciels libre. Je le vois très bien, commes tous mes anciens collègues qui ont changé de boite etc. Au contraire, Linux est de plus en plus une réalité en entreprise. (Ce qui n’est pas encore le cas chez les particuliers, la on est d’accord). Mais ou est le rapport avec le sujet ? On s’en fout de savoir qui les utilise ou pas ! J’explique que, dans l’absolu, le logiciel propriétaire est un problème. Je me moque de savoir qui l’utilise.
« L’utilisateur s’en tamponne effectivement, tout comme tu t’en tamponnes de ne pouvoir démonter ton phare de voiture. »
Gné ? Ca va pas la tête ? Bien sur que le coté « fermé » des voitures (et de toute le reste) est un vrai soucis. Moins grave que pour les PC parce que ta voiture est pas aux ordres du garagiste et qu’elle va pas surveiller ce que tu fait, mais c’est quand même un vrai problème, que tout le monde subit, consciemment ou pas. Ma voiture, je veux pouvoir changer les ampoules… et pas que ça :
http://hoper.dnsalias.net/tdc/index…
D’autres photos la : http://hoper.dnsalias.net/tdc/index.php?post/2011/02/26/Plus-de-photos
« C’est exactement cette forme de nombrilisme qui me fait vomir. On n’a contruit une société sur les artistes, sur la reconnaissance des artistes et on doit énormément aux artistes. »
Hein ? Non mais tu délire complétement la… Franchement, à ce niveau la, il faut consulter…
« Créer prend du temps, c’est un fait. Que ça soit même dans un milieu non artistique. Il y a un moment où il faut vivre »
Sans blagues… J’ai écrit un bouquin, ça m’a pris 3 ans, c’est pas pour ça que je l’ai mis en vente. Et ce blog, combien de temps tu crois que j’y passe tous les jours monsieur le bouffon ? (Je dis pas ce que c’est de l’art, mais que ça prend beaucoup de temps et que je le fais par envie, sans aucun bénéfice financier, et alors que personne ne m’a rien demandé). Est-ce que je suis en train de mourir de faim pour autant ? Je crois pas.
« Je souligne justue que le mode de pensée occidentale en terme de morale (cf homosexuel, et j’en passe), n’est pas meilleur qu’un autre. »
Tu remet encore ça sur le tapis… J’ai peur de comprendre… La moitié de la planète les fout en taule ou leur tape sur la gueule, donc c’est peut être « bien » ou « au moins aussi moral » que notre vision « occidentale » qui progressivement leur donne les mêmes droits et les mêmes libertés ? Si c’est vraiment ce que tu pense, je crois qu’on pourra tous se faire une opinion définitive (et pas très glorieuse) à ton sujet.
@Hod : Je ne pensais pas que la confusion fût aussi importante… Le coût est réellement secondaire ! Merci de ne pas confondre le libre et le tout gratuit.
Dans le système tel qu’il est actuellement, le fait qu’une entreprise fasse de l’argent sur du libre est très bien. RedHat vient de passer le cap du milliard de CA. Alors le coup du « je suis réaliste et pas vous, le logiciel libre c’est une utopie », tu peux aller le jouer ailleurs.
« à un niveau autre que larbin pisseur de code »
Là, tu m’as tué. Sérieusement, t’es quoi ? Un manager qui se croit plus malin à cause de sa position graphiquement plus élevée dans la hiérarchie ?
Seule réponse possible
@ Hod:
«
@j-c, c’est exactement ce qui se passe pourtant partout IRL. Quand tu prends l’autoroute, tu payes, quand tu vas sous un tunnel pas cheap tu payes, viaduc et autres ponts cools, tu payes. Va dans les pays nordique et tu payeras même pour entrer dans la ville avec ta voiture.
«
Tu paies pour l’entretient et le remboursement des frais que tu génères. Et crois-moi, à ce niveau, ce genre de frais est soigneusement surveillé par les citoyens et les associations de défense des consommateurs: si tu paies X euros, c’est parce que ton usage implique un coût de X euros.
Dans le cas d’une licence proprio (dans mon analogie: un droit de passage sur le pont), c’est différent: tu ne paies pas pour le « service de diffusion », c-à-d la connexion internet (dans mon analogie: le coût de construction du pont et les frais d’entretien du pont occasionné par ton passage), tu paies juste parce que le créateur s’est octroyé le droit de t’interdire le partage (dans mon analogie: de t’interdire le passage).
«
Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Trouvez moi un StarCCM pour la visualisation d’écoulement des fluides, un SAP libre aussi complet comme ERP et j’en passe.
«
La question n’est évidemment pas là. Si demain le code de StarCCM passe sous licence libre, est-ce que ce logiciel deviendrait mauvais ? Ce n’est pas parce qu’il y a des manques circonstanciels dans l’écosystème du logiciel libre que tu peux en déduire un lien de cause à effet (de la même façon que tu ne peux pas dire que puisque l’innovation se faire dans les pays développés, cela implique que les habitants des pays sous-développés sont fondamentalement plus bêtes)
«
Difficile de prouver ? Innocent jusqu’à preuve du contraire seulement lorsque ça vous arrange n’est-ce pas ? C’est pitoyable. J’y peux rien si tu es de nature à abuser des informations des autres, mais je souhaite (et j’ai la confirmation par l’expérience) que c’est loin d’être le cas de la majorité des développeurs.
«
Ce n’est pas une question de présomption d’innocence, c’est une question de balance de pouvoir.
Si tu donnes à quelqu’un une arme et l’immunité totale en lui expliquant que s’il commet un braquage, personne ne l’arrêtera jamais, p-e que cette personne ne va jamais faire de braquage (alors qu’elle n’aurait presque pas de raisons de se priver, tant ses responsabilités sur le malheur des autres seront diffusées).
Cela ne veut pas dire qu’un système qui autorise cette situation est bon.
C’est exactement ça qui est critiquer ici:
on ne dit pas que les développeurs sont méchants,
on dit que les licences proprios sont telles qu’elles permettent aux développeurs méchants de commettre des actes néfastes en toute impunité.
Personnellement, je n’irais pas parier de manière absolue sur un pourcentage de logiciel proprio contenant des malwares, mais je serais très étonné de voir que ce nombre soit faible: installer un malware dans son logiciel proprio a une très grande part d’immunité (difficile à prouvé, facile à faire passer pour un bug), un très bon rendement (revente des informations, utilisation des ressources, …) et un impact négatif pratique invisible pour l’utilisateur (sa vie ne va pas être bcp dégradée si ses informations personnelles sont récupérées alors qu’il ne le sait pas, il va juste avoir des publicités ciblées, pareil pour l’utilisation de ses ressources, pour lui, cela passera inaperçu).
Par ailleurs, on voit que face à des situations similaires, les gens n’hésitent pas:
– utilisation d’accès wifi non sécurisé
– download illégal
– …
D’où ma conclusion logique: si les gens ne se gênent pas pour des « petits crimes sans victime », pourquoi les développeurs le feraient ?
hoper, pour préciser ma remarque sur la généralisation (com #1), tout ce que je voulais dire c’est que l’argument « si tout le monde le faisait, ce serait mal, donc si une personne le fait, c’est mal » est faux. Mais en fait je pense qu’on est d’accord. C’est juste ton exemple du vol qui était mauvais (même un seul vol est nuisible, pas besoin de généraliser).
Note qu’il y a des choses qui ne sont bonne que si elles sont généralisées : une loi, un impôt, etc.
Ensuite, pour ceux qui râlent contre les péages et le modèle économique des logiciels commerciaux : je ne vois pas le problème a priori. Dans la plupart des industries il y a des coûts fixes : acheter une machine, etc. L’entrepreneur doit s’arranger pour que le prix de vente de ses produits ou services finance les coûts fixes. Le développement logiciel proprio est juste un cas limite : tous les coûts sont fixe, et ensuite faire des copies ne coûte rien. Évidemment si l’entrepreneur est en position de force par rapport à ses clients, il peut leur faire payer un produit à coût fixe (musique, logiciel) bien après qu’il l’ait rentabilisé, mais c’est pas plus scandaleux que de vendre un produit qui coûte à produire, mais de faire une grosse marge dessus.
Corrections orthographiques effectuées (Merci Baronsed). J’ai aussi modifié la rédaction du troisième argument, en sachant que c’est de loin le point le plus important.
@W « pour ceux qui râlent contre les péages et le modèle économique des logiciels commerciaux : je ne vois pas le problème a priori. »
Relis tranquillement mon billet parce que c’est justement ce que j’essaye d’expliquer. Ce n’est pas le modèle économique qui est choquant, mais le résultat qu’il produit (des logiciels qui enferment les utilisateurs et mettent la démocratie en danger). Donc, puisque le résultat produit par ce modèle économique est mauvais, c’est que ce modèle est mauvais et qu’il faut en changer.
<troll>LibreOffice EST un bug</troll>
Concernant les logiciels propriétaires et les backdoos(s) « it’s not a bug, it’s a feature » : TOUS les logiciels de base de données tracent l’activité de la base dans des fichiers de log dont le format est connu, c’est une des bases de leur ACIDité (et plus particulièrement du C), les OS le font aussi … Au passage un SGBD n’est ni plus ni moins qu’un OS
SAP n’est PAS un ERP, je répète SAP n’est PAS un ERP, c’est un putain de CRM
J’approuve totalement la phrase « Généraliser un comportement en se basant juste sur sa morale alors que la moitié de la planète pensent totalement différement c’est compètement fallacieux » … Sauf sur la proportion, à mon avis, c’est 99,99% de la planète qui ne pense pas comme moi, mais il faut bien que je me fasse une opinion …
Les artiste et le commerce qui en découle :
1 chiffre : La plus grosse vente de « single » depuis 2000 s’est vendue à 1,5 million d’exemplaires ==> Couroucoucou Stach Stach. Est-là le modèle artistique que l’on souhaite défendre ? Chopin et Van Gogh sont morts après une vie de misère, est-ce que ça les a empêchés de produire des oeuvres remarquables ?
<re-troll>La démocratie n’est pas en danger, elle est inexistante</re-troll>
Ma remarque sur les coûts fixes ne répondait pas au billet mais aux commentaires de j-c.
Quant au modèle économique, il faut voir ce qu’on met sous ce terme, mais les boîtes qui font du libre sont confrontées au même problème qu’à un moment il faut faire le logiciel, ce qui coûte et ne rapporte rien, et qu’ensuite seulement on peut essayer de se faire de l’argent.
(Je développe une réponse plus à froid mais je répond juste à un truc là)
SAP est clairement un ERP. Il est tellement énorme qu’il ne fait certainement pas que de la gestion de relation client.
Tu gères les comptes de l’entreprise, les stocks et les expéditions et un tas d’autres choses qui ne relèvent pas de la gestion et relation client.
@W
« mais les boîtes qui font du libre sont confrontées au même problème qu’à un moment il faut faire le logiciel, ce qui coûte et ne rapporte rien »
C’est marrant mais j’ai l’impression qu’en général c’est exactement le contraire qui se passe dans la vraie vie. Pour une entreprise qui ferait la majeur partie de son chiffre d’affaire en assurant un support (métier d’avenir à mon avis), combien leur ont couté le développement du logiciel libre à la base ? ZERO. Parce que c’est la communauté qui s’en ai chargé, des gens comme toi et moi qui préfèrent s’amuser à ça le soir ou le week end plutôt qu’a faire autre chose. Combien le support de ce logiciel va rapporter ? Plein. Ou en tout cas suffisamment pour être rentable. Même en contribuant en parti au libre, en autorisant par exemple les employés à passer une journée ou une demi journée à développer des projets persos (open source bien sur) plutôt qu’a partir en clientèle.
Vraiment, si tu y réfléchit, tu verra que j’ai raison. Le nombre de développeur bénévole est immense. Quand aux gros trucs « pros », et bien les boites comme IBM peuvent les financer avec un retour sur investissement rapide, car les solutions libres développés le sont forcement pour répondre à des besoins clients précisément identifiés. Clients qui auront besoin de développement encore plus spécifique propre à leur cas, de conseils, de support etc.
Bonsoir,
Je voulais venir plutôt quand tu as annoncé ton billet sur mon blog, mais j’ai eu un début de semaine chaotique (du coup, j’ai pas lu tous les commentaires…).
Pour ce qui est du billet.
Argument 1 : je suis contre tout généralisation. Principalement parce qu’il sera toujours possible de trouver des arguments crédibles pour et contre, ce qui invalide la généralisation.
D’autant plus que la grosse majorité de l’humanité n’en a rien a carrer du combat open-source/propriétaire, ses préoccupations sont largement plus terre-à-terre.
Au final, ce combat n’intéresse qu’une certaine frange de geeks.
Argument 2 : Microsoft et Apple donnent dans l’assurance, la banque ou le pétrole ? Ça, je ne savais pas.
Après, il y a des très grosses boîtes qui font plein de frics qui travaillent à la fois dans le propriétaire et l’open source (ex: Thales).
Et pour la démocratie, c’est pas les entreprises qui sont le danger. Ça serait plus les politiques qui ont soif de pouvoir/argent le problème (autre débat).
Argument 3 : propriétaire ne veut pas nécessairement dire manque de transparence sur les connaissances.
Et, de fait, la connaissance est monnayable. Sinon, les études seraient gratuites quelque soit le niveau, par exemple. Et, de fait également, la société telle qu’elle est actuellement met en avant la réussite personnelle. Les individus bossent plus pour leur propre réussite que pour la réussite de la société. Et ça, ce n’est pas le logiciel propriétaire qui en est la cause, ça serait plus un effet.
Au final, on ne pourra certainement pas s’entendre sur ce combat, car pour moi, il n’a quand même pas de raison d’être ^^ (je préférerais un combat sur la durée écourtée des brevets).
Reprenons point par point, puisque je te reconnais au moins une qualité, tes argumentations sont clairs. Dommage qu’elles tombent toute à coté.
Argument 1 : « Ce problème ne préoccupe pas les gens » Et alors !? Imaginons que personne n’en ai rien à cirer de la peine de mort, que tout le monde se disent « de toute façon, moi je suis quelqu’un d’honnête, ce qu’on fait aux personnes vraiment nuisibles je m’en moque » etc. Est ce que, parce que tout le monde s’en moquerai, cela rendrait la peine de mort « éthique, juste, morale, bénéfique » etc ? Évidement que non. Je me contrefout de l’avis des gens, ou de leur manque d’avis sur la question. J’exprime le miens, point.
Argument 2 : Plus intéressant, mais fallacieux. Ainsi, le problème ne vient pas de l’argent mais de celui qui l’accepte ? Va expliquer ça dans les « quartiers », ou les jeunes galèrent et sont au chômage, et ou un jour un type se pointe en leur proposant plusieurs milliers d’euros juste pour surveiller un immeuble pendant une heure. Pour toi, la faute en incombe uniquement au gars qui accepte l’argent c’est bien ça ? Le fait qu’un type puisse venir le voir avec une poche pleine de billet d’un coté, et une arme à feu de l’autre éventuellement en lui disant « fait ce que je dis sinon je connais du monde et tu va avoir des soucis », ça vraiment c’est pas un problème ?
Argument 3 :
Pour la gratuité des études, sincèrement c’est presque le cas. Évidement il y a des écoles privées hors de prix, mais dans le publique, ce n’est pas toi qui paye directement, c’est l’état, qui est censé garantir une possibilité de formation pour tous. Dans certains cas, on te donne même de l’argent pour étudier (bourse…). Sans parler des possibilités infinies de formation en autodidacte sur le net. Mais je pense que ton véritable « argument » viens après :
« Les individus bossent plus pour leur propre réussite que pour la réussite de la société. Et ça, ce n’est pas le logiciel propriétaire qui en est la cause, ça serait plus un effet. »
Et tu sais quoi ? Je suis d’accord avec toi. Le logiciel propriétaire est effectivement une conséquence de cette mentalité pourrie que nous avons dans nos pays « civilisés ». Cette mentalité qui, oui, pousse actuellement à la réussite personnel au détriment de la progression globale de la société. Je repose donc la question. Veut on continuer dans cette voie (de merde) ou en choisir une autre ? Voila toute la raison du débat et de ce billet. Voila pourquoi il s’agit bien, comme je l’explique dans mon point 3, non pas d’un simple choix technique mais bien d’un choix politique, d’un choix de vie, d’un choix de société. Me dire « actuellement, c’est comme ça que ça que ça fonctionne », ce n’est pas un argument. C’est une constatation. Et c’est parce que j’ai fait la même que je voudrait bien inciter les gens à changer. Et le fait que je ne sois pas tout seul à dénoncer les dérives de la société telle que nous la connaissons en ce moment me porte à croire que je ne suis pas complètement fou
@ W
Puisque ça s’adressait à moi:
« Ensuite, pour ceux qui râlent contre les péages et le modèle économique des logiciels commerciaux : je ne vois pas le problème a priori. Dans la plupart des industries il y a des coûts fixes : acheter une machine, etc. L’entrepreneur doit s’arranger pour que le prix de vente de ses produits ou services finance les coûts fixes. Le développement logiciel proprio est juste un cas limite : tous les coûts sont fixe, et ensuite faire des copies ne coûte rien. Évidemment si l’entrepreneur est en position de force par rapport à ses clients, il peut leur faire payer un produit à coût fixe (musique, logiciel) bien après qu’il l’ait rentabilisé, mais c’est pas plus scandaleux que de vendre un produit qui coûte à produire, mais de faire une grosse marge dessus. »
Il y a plusieurs points qui sont des facteurs aggravant dans le cas des biens non rivaux tels que les licences:
– les coûts fixes sont totalement décorrélés du moyen d’engranger de l’argent: si cela coûte X euros pour créer un logiciel que je vends à Y personnes, cela coûte également X euros pour créer un logiciel que je vends à Z personnes. Ce n’est pas le cas pour un bien non rival ou un service (si je vends du pain ou mon temps de travail à Z personnes au lieu de Y personnes, mes coûts fixes (ou du moins une partie non négligeable) seront modifiés d’un facteur Z/Y)
– une conséquence de cela est que l’acheteur ne peut plus négocier correctement le prix. Quand j’achète une voiture et que le vendeur me donne un prix, je n’ai qu’à le comparer avec la concurrence pour savoir si le vendeur essaye de faire une marge trop importante et peut en réalité diminuer son prix. Dans le cas d’un bien non rival, si le vendeur A me propose un produit à XA euro et que le vendeur B me propose un produit à XB euros, je n’ai aucune idée de la marge potentielle que se font les vendeurs. Si le vendeur A a déjà vendu son logiciel à 10000 personnes et que le vendeur B a vendu son logiciel à 100 personnes, le prix XA pourrait être bien inférieur à XB tout en étant toujours accompagné d’une marge énorme alors que le prix XB est lui raisonnable.
– cet effet est amplifié par le fait que pour l’acheteur, la marge est absolue, tandis que pour le vendeur, le prix est relatif. Sur les AppStore, on trouve plein d’application au environ de 1 euro. Pour l’acheteur, entre 1 et 2 euros, il n’y a pas vraiment de différence et cela n’influencera pas son choix. Pour le vendeur, entre 1 et 2 euros, cela double son bénéfice. Ce n’est pas le cas des biens rivaux car il y a toujours un cout fixe associé à l’unité (au pire, les frais de transport) qui font qu’il est difficile d’avoir une marge relativement grande lors d’un changement de prix absolument petit.
– cela a aussi des conséquences sur la concurrence: plus un produit est populaire, plus son prix pourra être faible. En d’autres terme, dans le cas de la musique, cela revient à dire que plus tu débutes, moins tu es avantagés face à tes concurrents. De nouveau, le problème vient du fait que les coûts fixes sont indépendant du nombre d’acheteurs.
Pour toute ces raisons, le modèle économique propriétaire est mauvais.
Dans les autres cas, l’impact des composantes « non rivales » (car les produits matériels sont en réalité souvent composé de composantes rivales et non rivales) est réduit par la présence de composante « rivales », qui eux sont censé théoriquement équilibrer le marché. C’est bien le fait que ce soit un cas limite qui pose problème.
Quand face à ça il existe des modèles économiques évitant ces problèmes, il me semble évident que le modèle problématique doit être condamné.
« – les coûts fixes sont totalement décorrélés du moyen d’engranger de l’argent: si cela coûte X euros pour créer un logiciel que je vends à Y personnes, cela coûte également X euros pour créer un logiciel que je vends à Z personnes. Ce n’est pas le cas pour un bien non rival ou un service (si je vends du pain ou mon temps de travail à Z personnes au lieu de Y personnes, mes coûts fixes (ou du moins une partie non négligeable) seront modifiés d’un facteur Z/Y) »
Ce n’est pas du tout comme cela que l’on calcule des marges et des seuils de rentabilité en entreprise, même en industrie. C’est exactement la même chose que pour le logiciel.
En simplifiant. Mon CA, c’est P*Q avec P prix et Q quantité. On établit un compte de résultat différentiel de la manière suivante :
CA
-CV
_____
MSCV
– CF
_____
R
(C’est simplifié pour ne pas tenir compte des charges fixes spécifiques, et d’autres facteurs économiques)
CV représente les charges variables, qui sont globalement proportionnel au volume de vente.
MSCV est la marge sur coût variable, très simplement la différence entre le CA et les coûts variable.
Ensuite, les charges fixes proviennent des charges non imputables au produit (ie batiments administratif, fluides, etc).
Le seuil de rentabilité (en quantité) est tout simplement le nombre de vente qu’il faut faire pour la MSCVU soit égale au CF et ainsi retrouver un résultat nul. A partir là l’entreprise fait du profit.
Ainsi, dans le logiciel tu as exactement le même modèle :
Le CA c’est le nombre de licence par leur prix.
Les charges fixes sont les locaux, l’électricité et j’en passe.
Les charges variables sont les salaires des développeurs (il faut souvent plus de développeurs pour des gros projets par exemple, mais on pourrait aussi le passer en charge fixe, ça n’importerait pas).
Au delà d’un certain nombre de licences, l’entreprise fait du profit et plus elle en vend plus elle gagne. Je ne vois pas ce qui n’est pas normal.
« – une conséquence de cela est que l’acheteur ne peut plus négocier correctement le prix. Quand j’achète une voiture et que le vendeur me donne un prix, je n’ai qu’à le comparer avec la concurrence pour savoir si le vendeur essaye de faire une marge trop importante et peut en réalité diminuer son prix. Dans le cas d’un bien non rival, si le vendeur A me propose un produit à XA euro et que le vendeur B me propose un produit à XB euros, je n’ai aucune idée de la marge potentielle que se font les vendeurs. Si le vendeur A a déjà vendu son logiciel à 10000 personnes et que le vendeur B a vendu son logiciel à 100 personnes, le prix XA pourrait être bien inférieur à XB tout en étant toujours accompagné d’une marge énorme alors que le prix XB est lui raisonnable. »
C’est déjà complètement le cas. Les marges sont inconnues ou très peu rendue publique. En tant que particulier, lorsque tu vas acheter ta voiture, tu ne sais pas combien tu payes. Pour te dire, j’ai gagné 28% en cherchant ma voiture à l’étranger, alors que c’est la même usine qui produit pour les concessionaires où j’aurais pu l’acheter en France. Cela laisse songeur sur la marge faite.
Tu ne connais absolument pas la marge. Tu compares des prix pour des prestations similaires et pas des taux de marge.
A la limite sur un même produit, le seul truc que tu peux voir, c’est la marge faite par le concessionnaire mais c’est tout (généralement de 2 à 8% constaté).
Il faut raisonner en tant que prix. Je ne vois en quoi on aurait le droit de s’insurger dans les marges effectuées par une entreprise tant qu’elle n’a pas le monopole ou qu’il n’y a pas de cartels (je pense à Unilever et P&G récemment : +300 millions d’euros d’amende, ce qui est peanuts par rapport aux bénéfices de 90 milliards chez P&G par exemple).
Ce qui importe pour le consommateur c’est que ce soit le moins cher (à qualité égale de service). Pour cela il faut juste la concurrence. L’entreprise pour vendre plus va baisser sa marge, faire des études sur les leviers opérationnels, et l’élasticité, faire du direct coasting pour déterminer le prix optimal pour faire le meilleur bénéfice. Si elle peut se permettre de vendre plus cher mais moins et que cela lui rapport plus, elle le fera. C’est juste normal. Une entreprise qui se lance sur le même créneau baissera ses prix et prendra des parts de marchés. Bref, le consommateur est loin d’être toujours perdant lorsque les règles du jeu sont respectés (et hormis dans le cas de cartels et chose sun peu mafieuses, c’est très facile de le vérifier).
« – cela a aussi des conséquences sur la concurrence: plus un produit est populaire, plus son prix pourra être faible. En d’autres terme, dans le cas de la musique, cela revient à dire que plus tu débutes, moins tu es avantagés face à tes concurrents. De nouveau, le problème vient du fait que les coûts fixes sont indépendant du nombre d’acheteurs. »
C’est comme ça depuis que le monde est monde. Il existe des tas de moyens de s’introduire sur un marché et de prendre des parts de marchés. Cela implique de prendre des risques économiques ou politique bien souvent. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
Je ne vois donc aucun de tes arguments qui tient la route.
Je n’ai même pas parlé d’un paragraphe totalement à côté de la plaque par rapport à la réalité économique.
@ Hod:
« Au delà d’un certain nombre de licences, l’entreprise fait du profit et plus elle en vend plus elle gagne. Je ne vois pas ce qui n’est pas normal. »
Le premier point est en effet « normal »: il ne pose pas de problème en lui-même a priori (si on exclut le fait qu’à partir d’un certain point, on paie théoriquement pour un travail qui n’est plus fait, mais l’économie de la rareté est de toutes façons encore pire).
Ce sont ses conséquences, les autres points que j’ai détaillés, qui font que ce premier point est mal choisi.
Ensuite, on voit que pour les licences libres, ces problèmes ne se posent plus. Dans ce cas, l’utilisation de licence proprio est en effet « mal ».
« C’est déjà complètement le cas. Les marges sont inconnues ou très peu rendue publique. En tant que particulier, lorsque tu vas acheter ta voiture, tu ne sais pas combien tu payes. Pour te dire, j’ai gagné 28% en cherchant ma voiture à l’étranger, alors que c’est la même usine qui produit pour les concessionaires où j’aurais pu l’acheter en France. »
Donc, d’après toi, lorsqu’il s’agit d’acheter une voiture, les gens trouvent que 1’000 euros, 10’000 euros ou 100’000 euros sont tout les trois des prix raisonnables pour une même voitures ?
Pourtant, pour un même logiciel, les gens trouvent que 15 euros, 15 euros et 15 euros sont chaque fois des prix raisonnables, alors que cela corresponds à des rentrées d’argent qui peuvent varier de plusieurs ordre de grandeur en fonction du nombre d’acheteur.
Qu’on n’aie pas d’idée précise sur la marge, je suis d’accord. Ce que je dis, c’est que par construction, avec un bien non rival, tu n’as même pas idée de l’ordre de grandeur de la marge.
« Ce qui importe pour le consommateur c’est que ce soit le moins cher (à qualité égale de service). Pour cela il faut juste la concurrence. »
Exactement: pour le consommateur, pour un produit dont le prix total raisonnable vaut X euros et qu’il est vendu à N personne, il a tout intérêt à payer X/N. Le problème, c’est que N est inconnu du consommateur (et pire, est variable). Dans ces conditions, pas moyen de trouver le prix le moins cher.
Maintenant, la concurrence est fondamentalement faussée: pour un produit qui a un prix raisonnable de X euros et qui a N personnes de part de marché, il pourra être vendu X/N. Pour un produit du même coût mais ayant de plus petite part de marché M, le prix raisonnable sera X/M > X/N.
En d’autres termes, plus tu as des parts de marché, plus tu vas gagner des parts de marché et moins il y aura de concurrence.
Et ton affirmation « L’entreprise pour vendre plus va baisser sa marge » est fausse: plus il vend, plus il peut augmenter sa marge ET baisser son prix (et donc vendre plus).
(exemple: j’ai un produit qui coute 10’000 euros par mois, je le vend à 10’000 personnes à 1.1 euros. Je fais un bénéfice de 1’000 euros. Si maintenant je le vend 0.5 euros à 100’000 personne, je fais un bénéfice de 40’000 euros).
Évidemment, tout cela est simplifié, mais on voit qu’il y a là un mécanisme qui apparait uniquement parce que la production est indépendante du nombre de client tandis que l’entrée d’argent l’est.
« C’est comme ça depuis que le monde est monde »
Non: ce que je décris n’apparait pas pour un bien rival, c-à-d non copiable à l’infini. Pour un bien rival, plus il y aura de client, plus le coût de production sera élevé, et donc, on ne tendra jamais vers zéro (au pire, on tendra vers le ‘prix des matériau’). À ce niveau, la concurrence n’est pas aussi mise à l’épreuve que dans le cas des biens rivaux.
(par ailleurs, je suis d’accord: le modèle économique habituel favorise la création de monopole.)
Au final, deux remarques importantes:
– dire « c’est comme ça ailleurs donc c’est bien » est stupide. Au delà du fait que ce n’est pas le cas (j’insiste), on constate que l’usage des licences libres évitent ces inconvénients sans en apporter d’autres.
– je ne suis en effet pas économiste. Il est possible que je ne sois pas 100% exact dans mes explications. Cependant, la distinction entre biens rivaux et non rivaux est reconnues par les experts en économie (cf. Lawrence Lessig), qui soulignent également pourquoi le modèle économique proprio est incohérent. J’ai du mal à croire que tu sois plus crédible que moi si dans le même temps tu prétends qu’une différence pourtant reconnue est inexistante.
@ Hod:
Une autre remarque:
« Les charges variables sont les salaires des développeurs (il faut souvent plus de développeurs pour des gros projets par exemple, mais on pourrait aussi le passer en charge fixe, ça n’importerait pas). »
C’est FAUX.
Le nombre de salarié n’a pas pour conséquence une augmentation des clients. Cela voudrait dire que si tu doubles tes salariés, tu vas automatiquement doubler tes clients.
(tu es p-e influencé par le fait que lorsqu’une entreprise gagne de l’argent, elle en profite parfois pour augmenter son équipe, mais ce n’est pas la même chose: on n’augmente son équipe que lorsque R est suffisant)
Dans le cas « habituel » des biens rivaux, CV est non négligeable, dominé par les coûts qu’implique une copie. Dans le cas des biens non rivaux, CV est négligeable.
Si CV ~0, on voit que R augmente proportionnellement avec le nombre de clients, tandis que c’est pas le cas avec les biens non rivaux (CV peut même évoluer en pallier: s’il y a trop de clients, il faut investir pour adapter les structures), ce qui est exactement ce que je dis.
Je te réponds plus tard sur le reste. Je reviens sur ta remarque :
« C’est FAUX.
Le nombre de salarié n’a pas pour conséquence une augmentation des clients. Cela voudrait dire que si tu doubles tes salariés, tu vas automatiquement doubler tes clients.
(tu es p-e influencé par le fait que lorsqu’une entreprise gagne de l’argent, elle en profite parfois pour augmenter son équipe, mais ce n’est pas la même chose: on n’augmente son équipe que lorsque R est suffisant) »
Les charges variables n’ont aucun lien avec le nombre de clients ou de ventes. Ce sont des charges qui varient en fonction de la quantité produite. Clairement, dans le logiciel ce n’est pas le nombre de vente que l’on prend en compte puisqu’on peut dupliquer le produit fini à l’infini justement.
On met alors dans les charges variables, le coût variable de développement, ce qui est la même chose. En gros tout ce qui varie en fonction de la taille du projet et amène des coûts de développements plus important :
– Salaire des développeurs
– Ordinateurs nécessaires
– Serveurs physiques supplémentaires (type NAS par exemple)
Je te donne des exemples comme ça mais globalement ce sont des coûts qui augmentent avec la taille du logiciel.
Ceci dit, je te l’accorde, les frais sont moindres. Généralement la part importante des charges pour ces sociétés provient de frais fixes.
Dans le cas de société à effectifs fixes (souvent le cas dans des PME de dev) alors tu peux passer les salaires en charges fixes. Ils sont alors plus élevés que la moyenne des entreprises à effectifs équivalents, forcément.
En règle générale ça s’équilibre plutôt pas mal, si ce n’est avec l’industrie où généralement le coûts des installations est enormes. Ceci dit, tu as le phénomène d’amortissement qui tue ce déséquilibre.
@Hoper :
Argument 1 : Je n’ai pas dis ça. Mais du fait que la majorité de la population s’en moque, cela veut dire que toute généralisation ne peut être validée. Pour le cas de la peine de mort, tout le monde possède un avis sur le sujet. Pour le cas de l’open source / propriétaire, la majeure partie ne savent même pas ce que cela représente et donc la question du pour ou contre n’a plus de sens. Sinon, on en revient à faire statuer des gens qui n’y connaissent rien sur une décision dont ils n’ont aucune idée de l’impact (qui a dit gouvernement et p2p ?).
Argument 2 : Tu mélange plusieurs choses qui ont des portées différentes.
Pour les entreprises/politiques…dans l’idéal d’un monde utopique parfait, les politiques seraient incorruptibles et se battraient pour le peuple et le pays (dans cet ordre). Ainsi, ils se vendraient pas et donc les entreprises ne pourraient pas les acheter. Les entreprises achètent uniquement parce que les politiques leur ont permis de le faire. Sans acheteur, pas de vente (l’inverse est aussi vraie).
Pour les jeunes, le contexte est différent : pour les politiques, ils peuvent ne pas se vendre, cela ne pèsera pas sur leurs moyens. Pour les jeunes de banlieues, cela peut être salvateur et donc sortir du contexte.
Argument 3 : Non, les études ne sont pas gratuites. Même dans le public, parfois très loin de là. On en aura bientôt un aperçu pour l’éducation qui se veut « de base », autrement dit l’école obligatoire. Les écoles supérieures doivent également avoir leur propre budget. Et honnêtement, il ne faut pas compter sur les bourses etc. Sinon, il n’y aurait pas autant de jeunes étudiants qui auraient des boulots, car parfois il faut aussi se loger, cela fait partie des études.
« Veut on continuer dans cette voie (de merde) ou en choisir une autre ? »
Tu peux le changer à ta hauteur. Plus il y aura de gens qui le feront, plus il y aura de gens qui le feront, c’est un cercle vertueux. Dans la théorie. Dans la pratique, il faut que les gens se sentent concernés par la chose pour qu’ils bougent leur gros cul. Et c’est bien là que j’ai un doute (ce qui revient à mon point de vue sur ton argument 1).
Et, en ce qui me concerne…je fais comme je l’entends. Toujours.
@ Hod:
Ton explication est difficilement compréhensible: tu prétends à la fois que les charges variables sont le nombre de développeurs et le nombre d’ordi, et à la fois que les charges fixes sont la taille des locaux et le coût de l’électricité.
Mais si tu changes le nombre de développeurs ou d’ordi, tu changes aussi la taille des locaux et le coût de l’électricité.
À la limite, je prendrais si tu me disais: CV est le coût des choses qu’on peut attribuer au projet tandis que le reste de l’infrastructure est inutilisée, et CA est le coût fixe de l’infrastructure, que tu paies qu’il y aie un projet ou non.
Mais auquel cas, au delà du fait que c’est idiot de payer pour de l’électricité que tu n’utilises pas, je ne vois pas ce que tu veux dire, à part montrer que tu as appris une formule par cœur et que tu n’es pas capable de comprendre quand on classe les choses différemment.
Au final:
– soit tu n’as pas compris ces formules, et CA est réellement lié au nombre de produit créé pour être vendu (dans le cas de biens rivaux, c’est donc lié aux salariés: si tu veux doubler ta production de pains alors que tout tes boulangers travaillent à plein temps, tu vas devoir engager 2 fois plus de boulangers).
– soit ces formules n’illustrent pas ce que je veux montrer. Auquel cas, tout ce que tu dis, c’est « moi j’ai appris que (a+b)*(c+d) = c*(a+b) + d*(a+b) et toi, tu me dis que (a+b)*(c+d) = a*(c+d) + b*(c+d) donc c’est que tu n’y connais rien ».
À part ça, le modèle économique n’est qu’une petite partie de l’équation.
Moi, j’affirme que quand on y réfléchit plus de 3 secondes, on se rend compte que ce modèle est stupide, car on s’est contenté d’appliquer un modèle valide pour les biens rivaux aux biens non rivaux sans réfléchir.
Mais au delà de ça, la licence proprio implique aussi bien d’autres problèmes (contrôle du créateur sur le produit, frein à l’innovation, …) tout aussi important.
@ kerrubin:
Argument 1: la généralisation des conséquences n’a rien à voir avec le fait que les gens s’y intéressent ou pas. Par définition, la majorité des gens ne s’intéresse pas à la défense de la minorité A (sinon, ce ne serait pas une minorité à défendre). On peut faire l’expérience de pensée qui consiste à généraliser un traitement inéquitable fait sur cette minorité. On constate alors que cela aura un impact négatif global sur la société. Or, selon ton raisonnement, personne ne peut prétendre qu’un comportement inéquitable envers cette minorité est mal.
Argument 2: le simple fait d’avoir de l’argent permet d’avoir du pouvoir, de manière non corrélée avec la politique. Par exemple, les femmes des populations pauvres finissent parfois dans des réseaux de prostitutions. Tu penses réellement que ce sont les politiques qui ont créé ces réseaux ? Ou est-ce simplement le fait que certains qui ont de l’argent veulent profiter de prostituées ?
Argument 3: le fait est que l’enseignement est infiniment moins cher que ce qu’il serait si il était entièrement payé par l’individu. Tout les instituts publics qui produisent de la connaissance ont le devoir de monnayer cette connaissance LE MOINS POSSIBLE. La plupart des syllabus de mes cours ainsi que ma thèse de doctorat sont disponible en téléchargement gratuit sur internet. Ce sont des exemples qui contredisent directement ton argument que la connaissance est toujours monnayable et que donc si le proprio monnaie la connaissance, ce n’est pas critiquable. Il y a donc des manières de « monnayer fortement » la connaissance et de la « monnayer faiblement » (puisque tu tiens à prétendre que l’enseignement n’est pas gratuit). Les licences proprios la monnayent fortement, et la rendent donc moins accessible et par ce fait freinent la diffusion des connaissances.
j-c, je renonce à répondre à tout, il y en a trop long. Je voudrais juste dire 2 choses :
* La réponse que tu m’as faite (com #27) n’était pas claire du tout, parce que par définition les coûts fixes sont les coûts qui ne changent pas quel que soit le nombre de clients. Mais tu as peut-être compris ça depuis.
* Je crois que tu n’as pas compris ce que je sais du libéralisme économique, dont je vais l’expliquer. Peut-être que Hod l’a déjà dit en partie, mais vous êtes partis dans des choses un peu techniques donc bon. Voilà comment ça se passe :
L’entreprise a un produit et veut le vendre aux clients. Elle doit fixer un prix tel qu’elle y gagne, mais que le client achète. Le client, lui, se fout éperduement de savoir si l’entreprise gagne peu ou beaucoup. À partir du moment où je suis prêt à acheter un produit à un certain prix, si l’entreprise fait du bénéfice, je suis content pour elle. Ce qui compte, c’est l’offre et la demande : est-ce que je veux vraiment le produit ? Est-ce qu’il y a un équivalent moins cher ailleurs ?
S’il y a de la concurrence, l’entreprise a intérêt à fixer un prix bas, pour que les clients la choisissent elle. S’il n’y a pas de concurrence, elle peut s’en mettre plein les fouilles. Mais alors d’autres entrepreneurs auront envie de s’en mettre plein les fouilles aussi, et ils viendront créer de la concurrence.
Donc le système s’auto-équilibre. Actuellement la politique économique consiste à dire que ce système est très bon en soi, à condition de l’aider un peu, notamment quand il y a bloquage : situation dominante, pratiques anti-concurrentielles, entente entre concurrents, etc. Donc on fait des lois contre ça. Après on veut donner un avantage concurrentiel aux gens qui innovent, donc on leur réserve le droit de commercialiser ce qu’ils ont inventé : brevet.
À aucun moment je ne parle de coûts de production. Qu’il y ait peu de coûts fixe, ou que ça, une solution apparaît. Le principe de base du système ne sont pas remis en question par l’industrie du logiciel.
Par contre le système est amélioré par l’informatique : a priori quand il y a des coûts fixes, il faut avoir l’argent au départ ou l’emprunter. Or maintenant il y a d’autres possibilités de financement par crowd funding.
Voilà. Je dis pas que ça contredit complètement ce que tu as dit avant. Dis-moi si tu n’es pas d’accord.
Je reprends de manière simple ‘et ça l’était déjà… ><).
« Ton explication est difficilement compréhensible: tu prétends à la fois que les charges variables sont le nombre de développeurs et le nombre d’ordi, et à la fois que les charges fixes sont la taille des locaux et le coût de l’électricité.
Mais si tu changes le nombre de développeurs ou d’ordi, tu changes aussi la taille des locaux et le coût de l’électricité. »
Les CF grimpent par pallier. En gros, tu peux faire rentrer dedans les locaux, les machines, certains salaires (notamment administratifs par exemple). Pourquoi les machines ? Parce que sur une ligne de production, si ta machine a 7000 unités / heure de capacité, si tu en produits 10 tu payes les même charges.
Idem pour les locaux. Si tu as 5 développeurs dans tes locaux alors que tu peux en tasser 10, tu payes le même loyer.
Les fluides sont souvent fixes dans l’industrie, et d’ailleurs chez le particulier aussi avec échéancier puis revalorisation.
Les CV croissent en fonction du nombre de vente. Clairement, tu peux considérer 2 cas de figures pour le logiciel :
– Pas de charge variable parce que cela ne dépend pas du nombre d’unité produite. Faire un copié collé d’un logiciel ne coûte presque rien, si ce n’est rien. On passe le salaire des développeurs en CF.
– On adapte le modèle en considérant le nombre de développeurs et leur salaire comme charge variable parce que la granularité des paliers n’est pas la même que pour l’augmentation de la taille d’un bâtiment par exemple.
Bref, dans les deux cas ce la ne change RIEN. Pour que l’entreprise fasse de l’argent, il faut qu’elle couvre ses charges fixes par sa marge sur cout variable. En l’occurrence, quelque soit le modèle, on trouvera le même nombre de licence à vendre. Au delà, elle fait des profit. Tant mieux pour elle si elle peut faire rapidement plus de profit car elle n’a pas de soucis de logistique, pas d’investissement lourds à faire, etc.
« À la limite, je prendrais si tu me disais: CV est le coût des choses qu’on peut attribuer au projet tandis que le reste de l’infrastructure est inutilisée, et CA est le coût fixe de l’infrastructure, que tu paies qu’il y aie un projet ou non. »
CF, pas CA. Mais c’est ça l’idée.
« Mais auquel cas, au delà du fait que c’est idiot de payer pour de l’électricité que tu n’utilises pas, je ne vois pas ce que tu veux dire, à part montrer que tu as appris une formule par cœur et que tu n’es pas capable de comprendre quand on classe les choses différemment. »
C’est gratuit ou je dois sortir mon CV pour qu’on joue à qui à la plus grosse ?
« – soit tu n’as pas compris ces formules, et CA est réellement lié au nombre de produit créé pour être vendu (dans le cas de biens rivaux, c’est donc lié aux salariés: si tu veux doubler ta production de pains alors que tout tes boulangers travaillent à plein temps, tu vas devoir engager 2 fois plus de boulangers). »
Le CA c’est juste le nombre de vente par le prix de vente. C’est une définition, y a rien à comprendre.
Le classement CF ou CV peut-être plus compliqué quand on sort des schémas classiques type industrie, mais au arrive toujours au même résultat parce que ce qui n’apparait plus dans CF est basculé dans CV.
« À part ça, le modèle économique n’est qu’une petite partie de l’équation. »
Oui mais tu t’en sert maladroitement pour défendre tes idées.
« Moi, j’affirme que quand on y réfléchit plus de 3 secondes, on se rend compte que ce modèle est stupide, car on s’est contenté d’appliquer un modèle valide pour les biens rivaux aux biens non rivaux sans réfléchir. »
En quoi ? Plus tu vends, plus te fait de l’argent. C’est tout. Il y a des charges, il faut les couvrir, une fois qu’elles sont couvertes, on fait de l’argent. Quel est le soucis ?
« Mais au delà de ça, la licence proprio implique aussi bien d’autres problèmes (contrôle du créateur sur le produit, frein à l’innovation, …) tout aussi important. »
C’est un autre problème.
J’attends tes arguments pour le frein à l’innovation et des explications sur le contrôle du créateur sur le produit histoire de relancer le débat.
Le prix n’a pas beaucoup d’importance…
Vous êtes en train de débattre des marges que ferait un vendeur de bombe atomique. Le plus gros problème, c’est bien la dangerosité de ce qui est vendu. Le fait qu’en plus ce vendeur se fasse des couilles en or, et qu’il utilise cet argent pour s’assurer que jamais la vente d’arme en sera interdite et d’autres trucs qui l’arrange, c’est pas cool non plus, mais c’est pas le plus grave !
@ W:
Le point que je veux souligner a à voir avec ceci:
« S’il y a de la concurrence, l’entreprise a intérêt à fixer un prix bas, pour que les clients la choisissent elle. S’il n’y a pas de concurrence, elle peut s’en mettre plein les fouilles. Mais alors d’autres entrepreneurs auront envie de s’en mettre plein les fouilles aussi, et ils viendront créer de la concurrence.
Donc le système s’auto-équilibre. »
Ce n’est plus vrai dans le cadre des biens non rivaux.
Imagine que je suis sans concurrence avec un nouveau produit (entreprise 1). Je me crée une base d’utilisateur de N personnes pour un logiciel qui me coute X euros. Je décide de m’en foutre plein les fouilles, et je le vend à X/N + Y euros.
Voyant mon succès, un entrepreneur pas très malin décide de me concurrencer (entreprise 2). Il crée donc le même produit à X euros (ou ~X euros). Il décide de le vendre le moins cher possible. À ce prix, M personnes vont acheter son produit, avec M évidemment inférieur à N (les gens ne vont pas abandonner un logiciel qu’ils ont déjà payé pour en racheter un nouveau). Soit l’entreprise 2 le vend < X/M, auquel cas elle ne rentre pas dans ses frais et fait faillite, soit elle le vend au moins à X/M. Si X/M > X/N+Y, alors, l’entreprise 1 continue à s’en mettre plein les fouilles, le produit 2 sera plus chère et l’entreprise 2 ne décollera jamais et finira par faire faillite. Si X/M < X/N+Y, l’entreprise 1 ne va pas se laisser faire, et va réaliser une « super promo » à X/N forcément inférieur à X/M, et l’entreprise 2 fera de nouveau faillite.
Donc, non, cela ne s’équilibre pas: si l’entrepreneur est malin, il sait qu’il y a très peu de chances que son entreprise ne fasse pas faillite.
(cela ne veut pas dire qu’un concurrent ne peut pas émerger, mais il faut qu’il apporte une plus-value suffisamment importante. Or, de telles innovations sont rares, peuvent également être faites par l’entreprise dominante, et pour peu que l’entreprise dominante soit réactive, elle peut minimiser ses pertes de parts de marché et donc de nouveau bloquer la concurrence)
@ Hod:
Donc, tu confirmes: ta jolie formule n’est pas formulée pour évaluer l’effet dont je parle (auquel cas, on peut se demander pourquoi tu l’as sortie).
Reformulons donc:
CA-CV-CF=R
en:
CA-C1-C2=R
Avec C1 = les frais proportionnel au nombre de vente, et C2 = les frais non proportionnel au nombre de vente.
Auquel cas, la vente de biens non rivaux est fondamentalement différente de la vente de biens rivaux, car C1<<C2 dans le premier cas, et C1>>C2 dans le second cas.
J’affirme que cette différence a un impact (j’ai déjà expliqué pourquoi):
1) sur la facilité pour la concurrence d’émerger
2) sur la capacité au client de favoriser l’entreprise qui fait le moins de marge (le client va favoriser celui qui a le prix le plus bas, mais cela ne correspond pas à celui qui fait le moins de marge)
Ces deux conditions sont nécessaires au mécanisme du jeu de la concurrence indispensable si on veut que le marché soit positif pour la société.
Pour le reste, l’article ci-dessus et les autres arguments dans les commentaires ont déjà entamé le débat. Par ailleurs, il y a plein d’articles sur le sujet (cela va des conférences de Stallman aux autres articles de hoper, en passant par le Framablog)
Je me suis orienté dans l’explication du problème économique du modèle proprio, mais comme le dit hoper, c’est un détail.
Complètement faux. Le frais proportionnels au nombre de vente dans le cas du logiciel sont carrément inférieurs aux frais non proportionnel.
Mais de toute façon ça sert à rien de chipoter, dans n’importe quel sens cela revient au même. On est parti sur ces mécanismes financiers parce que tu les uses à tord et à travers comme argument alors que tu n’en saisis pas la portée.
Cette différence n’a AUCUN impact ni sur la marge, si sur la rapidité à atteindre le seuil de rentabilité et encore moins d’impact sur la pénétration du marché et l’acquisition de part. Ce sont des mathématiques de niveau CP quand même…
Ouai, mais entre Stallman qui est surement plus gros troll que Torvald et Hoper qui arrive à comparer le logiciel propriétaire à la bombe nucléaire, je me demande si on peut avoir un réel débat avec des intégristes.
En fait, clairement Stallman et Hoper me rappelle ces gens là : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2…
Ce genre de gens qui sont tellement persuadé qu’ils luttent pour une cause juste, qu’ils partent en croisade contre des démons invisibles et sont incapable d’aligner un syllogisme tandigble et étayé par des études ou des chiffres pas orientés. Et par dessous tout, ils font plus de mal à leur cause.
@ Hod:
« Le frais proportionnels au nombre de vente dans le cas du logiciel sont carrément inférieurs aux frais non proportionnel. »
C’est ce que je dis:
« C1<<C2 dans le premier cas », avec « premier cas »= »biens non rivaux »= »logiciel » et « C1″= »les frais proportionnel au nombre de vente »
Je dis ça depuis le début. J’en conclus que tu n’as rien compris depuis le début, et que chaque fois que tu disais que j’avais tort, c’était juste toi qui n’avais rien compris.
« Cette différence n’a AUCUN impact ni sur la marge, si sur la rapidité à atteindre le seuil de rentabilité et encore moins d’impact sur la pénétration du marché et l’acquisition de part. Ce sont des mathématiques de niveau CP quand même… »
Hein ? Tu rigoles j’espère ?
Dans le cas où C1=0, par rapport au cas où C1!=0:
1) la marge est forcément plus grande (CA-C2 > CA-C1-C2)
2) le seuil de rentabilité est atteint bien plus vite (car la pente CA/x > (CA-C1)/x)
3) la pénétration du marché dépend du prix, et le prix, à seuil de rentabilité fixé, dépend de la pénétration du marché.
Plus le marché est pénétré, plus le prix peut être bas, et plus le prix peut être bas, plus le marché peut être pénétrer.
Je pense que tu peux retourner en CP.
Mais bon, j’imagine que tu vas me répondre « nan c’est même pas vrai, t’y connais rien d’abord et t’as rien compris »
« Ce genre de gens qui sont tellement persuadé qu’ils luttent pour une cause juste, qu’ils partent en croisade contre des démons invisibles et sont incapable d’aligner un syllogisme tandigble et étayé par des études ou des chiffres pas orientés. »
Je pense que c’est ça ton problème: avant même d’avoir essayé de comprendre mon raisonnement, tu t’es dit: « il n’est pas d’accord avec moi, c’est que c’est un extrémiste qui a tort ». Ce n’est pas parce que tu ne comprends pas que c’est faux ou orienté. Je respecte tes opinions, mais quand tu prétends que CA = CA-C1, c’est juste faux. Que veux-tu que je fasse ? Que je dise que tu as raison alors que ce n’est pas le cas ?
Si tu veux continuer ce débat sur le sujet, pas de problème, on s’échange nos e-mails. Maintenant, je ne crois pas qu’il soit utile de polluer les commentaires de ce texte intéressant avec tes messages qui ne s’arrêteront jamais parce que tu considères que quoique je dise, c’est forcément faux.
j-c #38, oui il est plus facile de se maintenir sur un marché que d’essayer de s’y faire une place en partant de zéro. C’est un problème qui apparaît dans de nombreux secteurs de l’industrie et pas seulement dans le développement logiciel. Un autre problème qui, me semble-t-il, est plus spécifique aux logiciels (certaines catégories, pas toutes) est l’effet réseau.
@ W:
Exact, mais là n’est pas le problème dont je parle.
Si de tout mon développement, tu n’as retenu que « une entreprise ayant déjà une position dans le marché aura moins de mal à se maintenir qu’une entreprise débutante », alors tu passes totalement à côté de ce que j’essaie d’expliquer.
Je me répète une nième fois:
Si je double ma clientèle pour ma vente de petits pains, je vais devoir doubler mes frais de production (si ça me coûte x euros pour faire un petit pain, ça me coutera 2x euros pour en faire deux).
Si je double ma clientèle pour ma vente de licence, mes frais de production sont identiques.
(il y a évidemment des petites subtilités, mais en première approximation, c’est bien ce comportement qui domine)
Une fois qu’on a compris ça, il suffit de réfléchir un peu, et on se rend compte que ça implique des problèmes qui n’existe pas ailleurs.
Relis mon exemple dans mon message 38: ce que j’y décris est impossible dans le cas de biens rivaux (petit pain, voiture, service, …) simplement parce que le prix à l’unité ne sera pas X/N, mais C+X/N, dominé par C. On aura donc 2 entreprises avec pour prix: C+X/N+Y et D+X/M, et là, pour peu que C-D > X/M-X/N, la deuxième entreprise est plus concurrentielle.
j-c, vas-y, deviens constructeur automobile, je te regarde. Ce n’est pas parce qu’un bien est rival que les coûts fixes sont négligeables et l’entrée sur le marché facile. Si je veux faire du soft, il me faut des gens compétents et si possible un local où les réunir. Si je veux faire des voitures, c’est quand même vachement plus compliqué. Voir aussi le concept d’industrie lourde.
@ W:
On nage en plein délire là !
Où ai-je dis que c’était facile ? (J’ai même dit le contraire: « Exact, mais là n’est pas le problème dont je parle ».)
Ce que je dis, c’est que dans le secteur des biens non rivaux, il y a un effet qui n’existe pas ailleurs, et qui a des conséquences néfastes sur le jeu de la concurrence.
Cela n’implique EN RIEN que les autres secteurs n’ont pas de spécificités propres.
Je te repose la question:
Est-ce que MON EXEMPLE dans le commentaire 38 est applicable à l’industrie automobile ?
C’est pourtant une question simple.
Ce qui est rassurant, c’est de voir que les deux personnes qui disent que je me trompe ont toutes les deux prétendus que je disais l’inverse de ce que je disais explicitement. Cela me rassure un peu
Je suppose qu’on est d’accord que le but de la discussion est de se rejoindre sur la vérité et pas de se souvenir de qui est le premier à l’avoir dite. Dans ce cadre, quand j’affirme quelque chose, ça ne veut pas dire que je t’accuse d’avoir affirmé le contraire. Ça peut être juste pour clarifier, dans le doute. Le présent paragraphe en est un exemple. Cela dit,
Dans ton exemple au #38 tu parles de biens non rivaux donc on est d’accord qu’en tant que tel il ne s’applique pas à l’industrie automobile. Mais je pense que c’est un cas particulier du problème plus général qui est que les coûts fixes rendent difficile d’arriver sur un marché. Plus les coûts fixes sont importants par rapport aux autres coûts, plus le problème est vrai. Je pense qu’il ne se passe rien de magique quand les autres coûts arrivent près de 0 et qu’il n’y a plus que des coûts fixes. Différence de degré et non de nature, quoi.
(Je garde une notion de « coût fixe » simple, je vois qu’avec Hod vous êtes allés plus dans les détails mais je n’ai pas tout lu.)
Sérieusement tu me gonfles à rien comprendre ni aux mathématiques élémentaires, ni la gestion et essayer d’inventer ce qu’on n’a pas dit :
R = CA – CV – CF
C’est tout. Point.
Il y a aucune différence à dire que le salaire du développeur est fixe et non variable. Le seul de rentabilité est atteint en même moment.
C’est quoi que tu comprends pas dans une équation du premier degré ?
Les charges ne se volatilisent pas. Que tu les mettent en charge fixe ou variable selon ton humeur et le contexte, ça ne change rien.
CA
-CV
—-
MSCV
– CF
—-
R
Maintenant dit moi ce que ça change de retirer x à CV et de l’ajouter à CF sur le seuil de rentabilité ?
Rien.
@ W:
Si ce n’était qu’une clarification, mea culpa.
Disons aussi que c’est la différence de nature qui fait que certains coûts s’approchent de zéro et pas l’inverse (je ne dis pas « les licences sont différentes parce que les coûts variables sont proches de zéro », je dis « les licences sont différentes, et cette différence implique que les coûts variables sont proches de zéros »).
@ Hod:
Tu me sembles être perdu dès qu’on s’éloigne un peu des formules que tu as appris par cœur sans chercher à les comprendre.
« Maintenant dit moi ce que ça change de retirer x à CV et de l’ajouter à CF sur le seuil de rentabilité ? »
Ce que ça change: CV dépend du nombre de vente et CF pas. En d’autres termes, si tu retires x à CV et l’ajoute à CF, tu devras diminuer ta production, ce qui aura un impact sur le nombre de vente, et donc sur CA (tu peux essayer d’augmenter le prix pour contre balancer, mais ça va faire diminuer le nombre client).
Bon je stoppe, tu comprends à rien à rien. Ces formules ne sont pas « apprises » par cœur, elles ont un sens mathématiques. Si tu veux faire des mathématiques de comptoir libre à toi, et si tu es même incapable de faire des mathématiques de niveau 5ème, ce n’est pas mon problème.
Maintenant tu es convaincu de quelque chose de faux parce que tu n’arrives pas à comprendre comment fonctionne l’économie. Tu ne peux pas faire d’économie en interprétant des formules comme cela t’arrange, et c’est valable dans les sciences en générales. Heureusement que l’on n’a JAMAIS fait coller les résultats d’une expérience à ceux que l’on voulait avoir, parce qu’on serait franchement très très loin de l’honnêteté intellectuelle.
Soit Q* le seuil de rentabilité en en quantité.
Q* = CF / MSCVU par définition. L’interprétation est tout à fait logique : il faut Q* quantité pour couvrir les frais fixes avec notre marge sur coût variable.
Tu commences à voir en quoi ça ne change rien ?
D’ailleurs, l’augmentation du prix ne fait pas forcément diminuer le client. Dans les biens de luxes, ou les biens de première nécessité c’est l’inverse.
Et dans tous les cas, cela se produit uniquement en cas d’élasticité négative.
Allez, juste pour rigoler, c’est quoi ta formation et / ou job ?
@ Hod:
« Tu ne peux pas faire d’économie en interprétant des formules comme cela t’arrange »
Je ne les interprète pas comme cela m’arrange.
Ce n’est pas moi qui ai inventé que modifier la production (car si tu modifies CV, tu modifies la production, par définition de CV) modifie les ventes (et donc CA).
CA et CV sont corrélées, il faut en tenir compte. C’est en considérant qu’elles ne sont pas corrélées que tu interprètes n’importe comment.
« Soit Q* le seuil de rentabilité en en quantité.
Q* = CF / MSCVU par définition. L’interprétation est tout à fait logique : il faut Q* quantité pour couvrir les frais fixes avec notre marge sur coût variable. »
Mais tu refais la même erreur: MSCVU dépend de CV ET CA. Si tu modifies CV, cela aura un impact sur CA.
« D’ailleurs, l’augmentation du prix ne fait pas forcément diminuer le client. Dans les biens de luxes, ou les biens de première nécessité c’est l’inverse.
Et dans tous les cas, cela se produit uniquement en cas d’élasticité négative. »
Exact. Tu confirmes donc que changer CV changera CA.
« Allez, juste pour rigoler, c’est quoi ta formation et / ou job ? »:
J’ai en doctorat en physique (bac+8) (ce qui inclut, tu t’en doutes, une formation poussée en mathématique), je travaille actuellement dans une université allemande comme chercheur pour l’expérience CMS au CERN.
« Bon je stoppe, tu comprends à rien à rien. »
Oui, je pense qu’on peut arrêter là.
Je dois avouer que tu as raison. J’ai honteusement confondu à un moment résultat et seuil de rentabilité. Le seuil change en « mieux » si l’on passe les salaires des développeurs en charges variables, le résultat lui, ne change pas.
CA : 100 000
CV : 80 000 (20 000 + 60 000 de salaire)
MCV : 20 000
CF : 10 000
—————
10 000
t=0.2 (taux de marge sur coût variable)
CA*=10 000 / 0.2 = 50 000 (seuil de rentabilité en monnaie)
CA : 100 000
CV : 20 000
MCV : 80 000
CF : 70 000 (on a mis les 60 000 de salaire)
—————
10 000
t=0.8
CA* = 70 000 / 0.8 = 87 500
Du coup, c’est assez fictif parce que le résultat reste le même sur une période donnée et comment décider si les salaires des développeurs doivent être mis en charges variables ou non ?
La plupart des boites ont des effectifs fixes, on peut donc considérer que ces frais sont fixes ?
De toute manière, penses-tu que ça influence quelque chose sur le prix de vente et donc sur la relation avec le consommateur de ce point de vue là ?
Ce que ça change, c’est la régularité de l’investissement, et le temps de retour sur investissement. C’est propre aux niches. L’informatique possède ses caractéristiques. C’est un domaine qui est évolue très vite.
En quoi est-ce un mal pour le consommateur d’après toi ?
Et pour te faire sourire, je suis ingénieur mathématicien, bientôt docteur en mathématiques, doublé de quelques diplômes qui restent sous le chapeau (master recherche en mathématiques et DEM principalement). Je travaille dans un laboratoire bien connu puisqu’il est à l’origine, entre autre, de la licence CeCILL et qu’il fait pratiquement exclusivement du logiciel libre.
Comme quoi, « Errare humanum est, perseverare diabolicum ».
Bonjour Hoper,
J’ai lu tout ton article, je te félicite pour avoir rédiger ce billet mais je ne suis pas d’accord sur e nombreux points. Après la lecture de cette article il n’y qu’une chose que j’ai ressenti de ta part : « ça pue c’est pas libre ».
Comme je l’ai dis dans un précédent commentaire, je préfère Windows c’est mon choix, je trouve qu’il répond mieux à mes besoins que Linux sans compter que quasiment tous les logiciels libres sont disponibles sur Windows.
Que tu n’aime pas Windows parce qu’il peut y avoir une backdoor et parce qu’il y a plein de virus c’est ton choix. Mais ne nous dis pas que Linux c’est le bien et Windows le mal. Personnellement j’utilise les deux OS mais beaucoup plus Windows car j’arrive mieux par mes habitudes et tous mes logiciels sont compatibles dessus, pour ma part Linux ça reste dans une machine virtuelle pour des tests. Sinon pour tout ce que je juge confidentiel j’ai un autre ordinateur sur lequel je boot sur un Linux.
Pour ma part je pense que le débats propriétaire/libre ne peut pas être généralisé à tout le monde et à tous les usages, le principal c’est qu’on ait le choix, avertir les gens sur les dangers potentiels des logiciels propriétaires est une chose en faire un guerre de religion en est une autre.
Bonjour,
Toute la première partie de ton commentaire est globalement hors sujet. Ce billet n’est pas une comparaison technique entre Linux et Windows, ou sur l’intérêt qu’il y a, pour UNE personne, à utiliser l’un ou l’autre. Pour jouer à Risen ou à Deus Ex, je boot sous Windows. Je n’ai pas le choix, et d’un point de vue purement technique, cela répond à mes attentes de joueur.
Le problème est bien de savoir quels sont les risques ou les impacts de l’existence même des logiciels propriétaires sur la société. Donc oui, comme tu le dit si bien, « j’avertis ». Mais avertir ne suffit pas. Des millions de gens défilent régulièrement pour informer les gens des risques de l’usage du nucléaire. Est ce que ça change quoi que ce soit ? Non, les catastrophes se succèdent, et continueront tant que l’ensemble des pays n’aura pas clairement changé de politique. Or, si il est compliqué à l’échelle d’un pays de modifier sa production énergétique (et extrêmement compliqué à l’échelle d’un particulier), ce n’est pas le cas en ce qui concerne les logiciels. « Formater » un ordinateur et installer tout le nécessaire, cela prend une demi journée. Tout le monde peut le faire, il suffit de le vouloir. Si dire cela est « partir en guerre », alors d’accord, je part en guerre. Mais je vois bien, par expérience, que Linux conviendrait parfaitement dans 90% des cas. Alors pourquoi n’y a t-il pas 90% de machines utilisant des logiciels libres, et seulement 10% d’OS propriétaire chez les particuliers ? Pourquoi observe t-on, au contraire, 99% de propriétaire et 1% de libre ?
99%, c’est exactement comme le résultat d’une élection truquée. Cela signifie simplement que, pour de nombreuses raisons, le choix n’a jamais pu être fait.
Je suis d’accord avec toi hoper, que pour la plus part des gens Linux suffirait. Le vrai problème à mon avis reste la vente liée comme tu l’as dit implicitement où l’utilisateur n’a pas le choix dans ses logiciels et en général il ne sait pas que d’autre chose existent.
Pour ma part j’ai essayé dans mon entourage de convertir quelques personnes à Linux si ça a marché pour certaines d’autres ça passe beaucoup moins bien : ne veulent pas changer leurs habitudes et donc ne cherchent pas à comprendre. C’est principalement ce que j’ai remarqué, les gens n’ont pas le temps où manque de volonté pour changer, il faut dire que ça n’est pas facile quand Windows détient 90% des parts du marché et qui par le fait standardise l’informatique autour du monde Windowsien, d’où le fait des problèmes de compatibilité etc…
Je pense aussi que le libre à toute ça place dans l’enseignement, mais j’ai fait un stage dans une boite d’informatique et j’ai du faire un audit dans une école primaire et ben je ne te raconte pas la catastrophe : des Windows XP encore en service pack 1 connectés à Internet et sans Antivirus et qui rament à mort. Je leurs ai proposé Edubuntu mais force est de constaté que certains programmes ne sont pas passés dans Wine.
Donc bon même pas tout le monde ne peut passer au libre du jour au lendemain. Pour ma part j’ai testé plusieurs fois Linux ça ne m’a jamais trop plus (à part pour la sécurité et la philosophie du libre).
Mais bon Mozilla a réussi à briser le monopole d’Internet Explorer ce n’est donc pas impossible.
Mais ce que je te reprochait sincèrement c’est que tu commence à dire « ça pue c’est pas libre », je ne trouve ça pas très sympa pour ceux qui préfèrent les logiciels propriétaires, c’est leurs droits, je ne vois pas pourquoi il faudrait leur imposer des logiciels que certaines personnes trouvent plus éthiques.
Le principal c’est que tout le monde est le choix et à mon sens il vaut mieux lutter contre la vente liée plutôt que de pourchasser les utilisateurs des logiciels propriétaires.
« certains programmes ne sont pas passés dans Wine. »
C’est pas Wine le problème, c’est le fait que le logiciel en question n’ai été dévelopé que pour Windows ! C’est à cause de cela que le cercle vicieu continu, que les gens n’ont pas le choix, que le propriétaire dicte ses lois, que l’on es pas dans un un choix démocratique mais dans une véritable dictature.
« je ne trouve ça pas très sympa pour ceux qui préfèrent les logiciels propriétaires »
Mince… je suis tellement désolé…
Non mais sérieusement, j’en ai RIEN A BRANLER d’être sympa ou pas ! J’emmerde les gens qui « préfèrent » le propriétaire, tout comme j’emmerde les gens qui seraient pour le nucléaire, la peine de mort ou contre l’avortement ! Tu comprend ? Ces gens la et moi, on sera jamais d’accord, alors pourquoi je devrai faire semblant d’être d’accord avec ces abrutis ?
Et encore une fois, je comprend parfaitement qu’on puisse avoir besoin des logiciels propriétaire (ou de quelques centrales nucléaires). Si tu me dit « Pour tout un tas de raisons évidentes, je préférerai pouvoir utiliser des logiciels libres, mais voila, pour telles et telles raisons je le fais pas », ça me va, c’est cool. Mais un gars qui me dit, comme tu le suggère, moi je PRÉFÈRE les logiciels propriétaires, c’est pour moi à peu près aussi con que de déclarer « Moi je préfère quand il y a la guerre »….
Cela dit, on raisonne la d’un point de vue très théorique parce que des informaticiens compétents qui « préfèrent » le propriétaire, j’en connais pas beaucoup. Des dirigeants d’entreprises complètement crétins qui feront systématiquement le choix du propriétaire parce que dans leur petit cerveau moisi c’est « forcément mieux », ça oui j’en ai vu. Mes des gens qui, en sachant de quoi ils parlent, préfèrent les softs privateurs, ça c’est franchement plus rare.
Et encore une fois, je comprend parfaitement qu’on puisse avoir besoin des logiciels propriétaire (ou de quelques centrales nucléaires). Si tu me dit « Pour tout un tas de raisons évidentes, je préférerai pouvoir utiliser des logiciels libres, mais voila, pour telles et telles raisons je le fais pas », ça me va, c’est cool. Mais un gars qui me dit, comme tu le suggère, moi je PRÉFÈRE les logiciels propriétaires, c’est pour moi à peu près aussi con que de déclarer « Moi je préfère quand il y a la guerre »
La rejoint totalement ton avis, effectivement j’aimerais vraiment passé à tout logiciel libre seulement voilà j’ai une belle collection de jeux vidéo que j’ai commencé il y a plus de 10 ans, bien que certains fonctionnent très bien avec Wine pour d’autre c’est vraiment la galère. Mais je vais être honnête si je reste encore sous Windows c’est par ce que j’ai encore de vieilles habitudes mais peut à peut j’essaye de migrer sous Linux (Kubuntu pour être exact), c’est juste que c’est un peu le bordel dans mon PC et qu’il faut que je fasse le tri et que je trouve des alternatives.
Quand je disais que je « préférais » le logiciel propriétaire, je me suis mal exprimé, je voulais dire que pour l’instant j’avais encore de vieille habitudes mais un jour j’envisage de faire vraiment le pas, d’ailleurs ça tombe bien bien je suis bientôt en vacances je vais pouvoir faire le ménage dans mon PC.
Aussi ce que je veux dire c’est que le passage à Linux peut se faire très facilement mais aussi il peut être très horrible (j’ai remarqué qu’en général ça passait mieux sur du matos qui avait déjà 2 ou 3 ans), je l’ai constaté dans mon entourage qu’en général les gens qui ont des vieux PC avec un XP complètement infecté et qui rame à mort sont très contents que je leurs installe un flubuntu. Un autre truc que j’ai remarqué c’est que les gens qui préfèrent Apple sont les personnes qui ne veulent rien savoir et qui ne veulent faire aucun effort.
Quand au problèmes de vie privée et de liberté je suis 100% d’accord avec toi sur ce coup là, mais crois moi je galère à expliquer au gens pourquoi il ne faut pas laisser filer leurs infos sur Facebook alors leurs dire que Microsoft peut les espionner et que c’est dangereux ça devient compliqué en plus je me suis fait traiter de parano.
Le gros problème pour moi ça reste la vente liée et les gens qui ne font pas d’efforts, qui n’ont pas le temps où pas assez de connaissances. Malheureusement Ubuntu n’a pas fait que des heureux autour de moi, je l’ai installé sur un vieux PC portable d’une amie qui avait un XP totalement planté et elle n’arrête pas de se plaindre juste par ce que ça n’est pas Windows, je la prend bien entendu en charge mais elle ne fait absolument aucun effort pour changer.
Voilà, je ne voulais pas la guerre contre toi, j’ai juste pas trop bien compris les intentions de ton article au début, mais j’ai maintenant compris que c’était plus un message d’avertissement sur les dangers des OS propriétaire, faut dire qu’au début je l’ai compris comme un troll bien argumenté.
Donc excuse moi pour cette erreur de ma part, au faite si tu connais une alternative à TeamViewer qui est libre je suis preneur
Le but du billet était, comme le dit le sujet, d’expliquer pourquoi il faut absolument éviter l’usage de ces logiciels. Que ce soit à titre personnel, mais aussi et surtout de façon plus globale, à l’échelle d’un pays etc.
Je n’ai jamais utilisé teamviewer… Il me semble que c’est un logiciel de prise de contrôle à distance non ? Il existe beaucoup de façon de travailler sur un ordinateur unix à distance (bien plus que sous windows par défaut).
Personnellement j’utilise tout simplement ssh, mais on peut aussi utiliser d’autres protocoles, comme le déport de l’affichage des application via X11, ou utiliser VNC (peut être trop lent en fonction du débit disponible et des options utilisées), ou même RDP qui, il faut le reconnaître, est techniquement plus efficace que vnc. En fait, tout dépend du besoin et du niveau de compétence de la personne qui veut prendre le contrôle du pc…
Dans tous les cas, il faut absolument éviter de devoir passer par une entreprise tierce. Utiliser des logiciels libres et permettre à une entreprise X ou Y de se prendre la contrôle à distance de son PC, je vois pas franchement l’intérêt
PS : Pour ton amie, je ne comprend pas… Pourquoi tu l’embête si elle ne veut pas de linux ? Laisse lui son PC sous windows XP et c’est tout. Simplement la prochaine fois que le PC sera bon à ré-installer, tu la laissera se débrouiller seule, c’est pas plus compliqué que ça. La seule chose que tu peut (et dois) faire pour elle, c’est lui expliquer pourquoi il ne faut pas utiliser Windows. (En gros tu lui dit de venir lire ce billet ;p ) Après, soit elle décide de changer, soit elle décide de continuer sous windows, mais ce n’est plus ton problème. Moi, j’ai eu moins de chance que toi, toutes les personnes (une petite dizaine) que j’ai convaincu d’essayer Linux y sont resté. Mais du coup, je me sens un peu obligé de les aider les rares fois ou ils y a un soucis ou quand il faut mettre à jour etc. Toi, si tes ami(e)s décident de rester sous Windows, ça te fera juste moins de boulot
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Dans tous les cas, il faut absolument éviter de devoir passer par une entreprise tierce. Utiliser des logiciels libres et permettre à une entreprise X ou Y de se prendre la contrôle à distance de son PC, je vois pas franchement l’intérêt
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Effectivement TeamViewer est bien pratique (pas de port à router et contourne les pare-feux)mais le fait qu’une entreprise puisse contrôler mon PC à ma place m’inquiète un peu. Je pense que je vais me pencher plutôt vers VNC parce que c’est quasiment impossible de contrôler Windows avec du SSH. Je vais voir tout ça à partir de demain où je serais en vacances, bon tu m’a vraiment donner envie de revenir un peu plus sur Linux, j’espère que je ne vais pas revenir trop sur Windows, cette fois ci je crois que je vais faire mes partitions avec Gparted et au passage un petit Clonezilla de ma partition Windows au cas où. J’espère que ça va bien se passer. Mais en tout cas merci pour ta patience et d’avoir répondu à mes commentaires.
« PS : Pour ton amie, je ne comprend pas… Pourquoi tu l’embête si elle ne veut pas de linux ? Laisse lui son PC sous windows XP et c’est tout. Simplement la prochaine fois que le PC sera bon à ré-installer, tu la laissera se débrouiller seule, c’est pas plus compliqué que ça. La seule chose que tu peut (et dois) faire pour elle, c’est lui expliquer pourquoi il ne faut pas utiliser Windows. (En gros tu lui dit de venir lire ce billet ;p ) Après, soit elle décide de changer, soit elle décide de continuer sous windows, mais ce n’est plus ton problème. Moi, j’ai eu moins de chance que toi, toutes les personnes (une petite dizaine) que j’ai convaincu d’essayer Linux y sont resté. Mais du coup, je me sens un peu obligé de les aider les rares fois ou ils y a un soucis ou quand il faut mettre à jour etc. Toi, si tes ami(e)s décident de rester sous Windows, ça te fera juste moins de boulot
»
En effet elle m’a redemander de lui réinstaller un XP, n’ayant pas de licence XP sous le bras je vais lui mettre une version crackée de toute façon elle m’as dit qu’elle préférait ça. Par contre moi ça me dérange de laisser un peu les gens comme ça en insécurité avec Windows du coup je dépanne pas mal de Windows mais en ce moment j’en ai ras le bol car tous les été j’ai une personne âgée que je dépanne de temps en temps (son ordi est sous Vista), je m’étais débrouillé pour virer tous les truc inutiles et la convaincre à utiliser Firefox plutôt que IE. J’avais donc viré tous les logiciels de merdes pré-installés mais il a fallu que ces trois petits fils viennent durant deux semaines pour que ça redevienne le bordel parce qu’ils n’ont toujours pas compris qu’il fallait décocher à l’installation les programmes bidons qui sont installés en plus. J’ai beau le répété mais bon aucun ne m’écoute du coup tous les été je me fait chier à enlever ces merdes. En plus comme je suis l’une des seules personnes dans mon entourage qui m’y connait un peu je me tape tous les vieux PC avec des XP qui ont moisi dedans.
Comme tu dis je devrais laisser tomber le dépannage Windows, le problème c’est qu’un jour j’ai peur de rencontrer un problème que je ne maitrise pas sous Linux c’est un des trucs que je redoute mais bon.
« En effet elle m’a redemander de lui réinstaller un XP, n’ayant pas de licence XP sous le bras je vais lui mettre une version crackée «
C’est la une tu commet une grave erreur ! Pourquoi faire une chose pareille ? Pourquoi l’aider ? Si Windows est plus facile à utiliser que Linux (c’est bien son argument en fin de compte non ?) pourquoi est ce que ce serait à toi de lui installer une vesion crackée ? Elle se démerde ! Quel le télécharge elle meme son Windows, qu’elle trouve ses cracks et qu’elle les installe (en croisant les doigts pour pas être tombé sur les mauvais… » Bref, elle veut un windows, super, soit elle le fait elle meme, soit elle va acheter une boite à la fnac, soit elle retourne voir le SAV de Auchan ou Darty ou je sais pas quoi. C’est une caractéristique du logiciel propriétaire. Quand un truc ne va pas, TU PAYE. Ou alors tu en chie un peu avec les cracks et compagnie. C’est normal que les gens préfèrent Windows, ils trouvent toujours une bonne poire dans ton genre pour tout leur faire à leur place ! Il faut absolument que ça cesse aussi ça.
Enfin, en ce qui te concerne, pourquoi supprimer Windows ? Garde le, tu en aura sûrement besoin un jour. La seule chose à faire c’est de mettre un Linux est de t’habituer à booter dessus en priorité. De faire avec tous les trucs habituels, comme lire son courrier, stocker ses documents, écouter de la musique, regarder ses videos etc. Ne laisse sous Windows que ce que tu n’arrive vraiment pas à faire sous Linux, et tu verra que tu l’utilisera de moins en moins.
« le problème c’est qu’un jour j’ai peur de rencontrer un problème que je ne maitrise pas sous Linux c’est un des trucs que je redoute mais bon. »
Si tu choisit une distribution Debian ou Ubuntu, tu trouvera toujours quelqu’un pour t’aider, que ce soit pour résoudre un soucis ou pour trouver un logiciel adapté à ce que tu veux faire. La documentation du site ubuntu-fr est vraiment une référence, et les gens sont aussi très réactif sur les forums etc… Vraiment, il est très rare de ne pas avoir de réponses à ses questions. Et si ça arrivait, tu m’envoie un petit mail et on regarde
A partir du moment où 99% des gens n’en ont rien à faire de l’informatique ce n’est faire joujou avec leur photo et envoyer quelques mails, je ne vois pas en quoi il est légitime d’essayer de changer leurs habitudes. On se retrouve effectivement avec 1% de libre et 99% de non libre.
Tu vois, dans la démocratie, le principe c’est qu’on ait le choix. Ils sont le choix du libre ou du non libre. On peut leur exposer les dangers du non libre et les bienfaits du libre, notamment sur la vie privée, mais au grand jamais on n’a à leur forcer la main.
Je te donne un autre principe. 90% de la population est contre le nucléaire. 99% de la population n’y connait rien en nucléaire et n’est pas apte à juger.
Alors on fait quoi ? On laisse faire n’importe quoi sous prétexte que les média qui font parti des gens qui ne comprennent rien ont bien bourré le crâne de la populace et que c’est « démocratique » ou alors on laisse décider les gens qui sont compétents dans le domaine au risque de voir du lobbying ?
Il y a certainement un juste milieu, mais quand je vois comment tu réagis face au nucléaire (je serai d’ailleurs heureux d’entendre tes arguments), j’aurai plutôt tendance à dire que la démocratie, on la remettra au goût du jour quand il y aura un peu moins de cons dans le population.
« Non mais sérieusement, j’en ai RIEN A BRANLER d’être sympa ou pas ! J’emmerde les gens qui « préfèrent » le propriétaire, tout comme j’emmerde les gens qui seraient pour le nucléaire, la peine de mort ou contre l’avortement ! Tu comprend ? Ces gens la et moi, on sera jamais d’accord, alors pourquoi je devrai faire semblant d’être d’accord avec ces abrutis ? »
Tu es tellement méprisant qu’en fait tu en deviens vraiment comique. Ca t’emmerde tellement que Roger, 50 ans, célibataire, utilise Office et Microsoft Windows parce que c’est facile d’accès, vendu d’office avec son PC et que de toute manière vu qu’il va utiliser uniquement son PC pour envoyer quelques mails et surfer, il s’en tamponne de faire des recherches sur l’informatique et de toutes ces idéologies libre / pas libre ? Il veut pas réfléchir, il veut que ça marche. Il est bien plus important pour lui qu’on revalorise le SMIC, qu’on lui facilite l’accès à la propriété ou à un travail stable, voire qu’on investisse dans l’éducation publique, dans la recherche dans l’énergie plutôt que de savoir si son PC est libre ou non. Haha.
En gros tu es le mec qui veut plus de démocratie en supprimant le choix, en aliénant la liberté pour imposer ta façon de penser ? On dirait vraiment un Djihadiste qui se pense envoyé de Dieu et détenir la parole sacrée.
(Tiens, d’ailleurs, tu connais des alternatives au nucléaire plus propre avec de quoi avoir un rendu suffisant pour passer totalement à cette énergie ?)
Ceci dit, pour contrebalancer mon message précédent, tu as totalement raison sur ce qui est documentation, communauté, aide au développement, et même facilité de développement (qui ne correspond pas malheureusement à rentabilité du développement, sinon c’est clair qu’on aurait plus de logiciels natifs sous Linux que sous Windows).
C’est vraiment un réel plaisir que de développer sous Linux, et même de l’utiliser tous les jours. J’ai beaucoup de mal avec Windows, et je ne conçoit même pas comment on peut développer dessous. On en rigole souvent avec des ingé en dév ou recherche qui se foutent de ma gueule parce que je galère à rendre les softs installables sous Windows.
Alors quand c’est du Mac OS X, j’ai juste envie de me suicider tellement c’est fermé, privateur et chiantique : obliger de s’inscrire chez Apple pour télécharger gcc, fourni avec XCode soit plus de 4Go à installer pour gcc, bordel ! Sans compter que sous Snow Leopard, gcc en version 4.2 maximale, donc pas de C++0x, donc impossible de distribuer nos projets sans passer à Lion, donc sans payer. C’est effectivement totalement honteux. Et les exemples sont légions. Ce qui m’agace avec toi hoper en fait, c’est juste ton extrémisme et le mépris que tu peux avoir. D’expérience, c’est vraiment la moins bonne des choses à faire pour convaincre avec ses idées, encore plus lorsque le domaine n’interesse pas les lambda personnes.
Merci pour les infos Hoper je pense me réinstaller kubuntu, mais je n’envisage pas de supprimer windows je disais juste que j’allais repartitioner mon disque avec gparted. Je vais ça d’abord essayer de me débrouiller par moi même ensuite je demandrai de l’aide. Mais merci pour l’info, par contre pour mon amie je ne sais pas encore si je vais lui réinstaller son XP, pour l’instant je laisse elle a arrêter de se plaindre au pire je peux lui dire de se débrouiller ou d’appeler quelqu’un d’autre pour le réinstaller encore d’acheter une licence légale. Et désolé si j’ai écrit comme un goret car la je suis sur mon smartphone.
@Hod :
« Ca t’emmerde tellement que Roger, 50 ans, célibataire, utilise Office et Microsoft Windows parce que c’est facile d’accès, vendu d’office avec son PC et que de toute manière vu qu’il va utiliser uniquement son PC pour envoyer quelques mails et surfer »
Ce qui m’emmerde vraiment la dedans, c’est surtout le fait que ce soit Windows qui soit vendu avec le PC, et que ce ne soit pas, par défaut, un linux qui soit pré-installé. En terme de choix, ca ne changerai strictement rien non ? Rien ne les obligerait à rester sous Linux… Simplement, ce serait infiniment préférable pour tout le monde, que ce soit à titre personnel ou encore une fois à l’échelle de la population, qu’il y ai 90% de linux et 10% de Windows.
« En gros tu es le mec qui veut plus de démocratie en supprimant le choix »
Non, je suis pour un linux installé par défaut, et qu’on apprenne dans toutes les écoles, les bienfaits des logiciels libres et les dangers du logiciel propriétaire. Après, les gens aurait toujours le choix. Sauf que la, on fait le contraire ! On habitue les gens à utiliser Windows partout, et on le pré-installe en usine. Tu comprend pas qu’il est la le problème ? Notre société débile fait exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire. Et pourquoi ? Parce que ce sont les mégas corpo qui la manipule pour augmenter encore et toujours les profits des plus riche, au détriment de 99% du reste du monde. C’est si difficile à comprendre ça ?
» j’aurai plutôt tendance à dire que la démocratie, on la remettra au goût du jour quand il y aura un peu moins de cons dans le population. »
Si tu voulais bien enlever tes œillères une seconde, tu aurai compris que je ne souhaite justement rien d’autre que de re-donner du pouvoir aux gens, et que la « démocratie » dans la quelle nous vivons n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était censé être à la base : Le peuple décide, et pour son propre bien.
« (Tiens, d’ailleurs, tu connais des alternatives au nucléaire plus propre avec de quoi avoir un rendu suffisant pour passer totalement à cette énergie ?) »
Cette remarque est exactement aussi conne que de dire « Et comment je fais moi pour jouer à Diablo 3 sous linux hein !? Tu vois, bien que je suis obligé d’utiliser Windows ! ».
Il est pas la le problème putain… Si t’a besoin d’utiliser Windows, ou si tu as besoin d’utiliser des centrales nucléaires, alors fait le. MAIS, il faut le faire en comprenant tous les problèmes que ça pose. Il faut le faire en mettant tout en oeuvre, en parallèle, pour ne plus avoir besoin de le faire. Tu comprend ? Je sais pas, ça me semble pourtant pas si compliqué…
On a besoin des centrales parce que pour le moment il y a pas d’alternative ? Ok, mais on conduit une politique hyper volontariste pour en sortir le plus vite possible, en attribuant des budgets important pour la recherche de nouvelles technologie en matière d’énergie renouvelable etc. Mais comme d’habitude, on fait quoi ? Le contraire. On finance le nucléaire à fond, on supprime les subventions pour le photo voltaique etc.
Pour le logiciel libre c’est pareil. Au lieu de décider, politiquement, de privilégier le libre partout ou c’est possible, on fait le contraire, en renouvelant partout des contrats avec Microsoft etc etc.
Je comprend même pas ce que tu comprend pas dans ce que j’écris. Oui j’emmerde les gens qui sont POUR le nucléaire. Ca ne m’empêche pas de comprendre qu’on ne peut pas les supprimer en un claquement de doigts, et remplacer toutes les centrales en 15 jours avec 2 éolienne et 3 panneaux solaires. Si tu voyais le nombre de machines qui tournent chez moi, tu comprendrai que je serai le premier à gueuler si il y avait moins de courant…
Donc oui, les centrales, je les utilise. Pas le choix. Mais je sais à quel point c’est dangereux, et à quel point il est urgent de trouver des alternatives. Pour le libre/propriétaire, l’alternative existe déjà. Une alternative qui couvre 90% des besoins, mais on est tellement cons qu’on ne fait rien pour provoquer le changement des habitudes. Si ça te convient, très bien, tant mieux pour toi.
» D’expérience, c’est vraiment la moins bonne des choses à faire pour convaincre avec ses idées, encore plus lorsque le domaine n’intéresse pas les lambda personnes. »
Toujours rien à battre. Tu crois vraiment que les gens qu’il faut convaincre vont venir lire ce blog ? A part des gens comme toi qui vont s’amuser à troller ou à se faire l’avocat du diable, il y a pas beaucoup d’ignorants complets en informatique qui passeront dans le coin. Bref, je me défoule la, je dis ce que j’ai sur le cœur, même si tout ce que j’écris est pour moi totalement évident. Quand je veux vraiment prendre le temps d’expliquer les choses à Madame Michu, je le fait tranquillement en face à face. Et crois moi, ça fonctionne pas si mal que ça.
Oh bein ça alors… Un nouvel exemple merveilleux de ce que je t’explique. Jette un œil :
http://reflets.info/fleur-pellerin-…
Donc en gros, encore une fois, on pourrait choisir le bien être de la société, on pourrait choisir de protéger la démocratie (ou le peu qu’il en reste), la liberté d’expression des êtres humains etc. Et on va faire quoi ? On va plutôt chier sur tout ça pour le bénéfices de quelques industries maléfiques. Enfin comme d’habitude quoi.
Je commence vraiment à être fatigué de la connerie de nos dirigeants successifs. Heureusement que j’ai pas voté socialiste à la dernière élection. Entre Arnaud Montebourg qui semblait pour moi le meilleur choix lors de la primaire, et qui maintenant sort une connerie par phrase, et l’autre pouffiasse qui les accumule aussi depuis plusieurs jours… Merde quoi, y en a marre à la fin.
Cet article est bien plus drôle : http://reflets.info/ftth-et-thd-len… (quoique erroné sur au moins une petite chose)
J’aime beaucoup l’article, surtout le dernier paragraphe.
« […] tu aurai compris que je ne souhaite justement rien d’autre que de re-donner du pouvoir aux gens, et que la « démocratie » dans la quelle nous vivons n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était censé être à la base : Le peuple décide, et pour son propre bien. »
Justement, quand je dis ceci, je le pense véritablement :
« j’aurai plutôt tendance à dire que la démocratie, on la remettra au goût du jour quand il y aura un peu moins de cons dans le population. »
Nous avons, avec le nucléaire, le parfait exemple qui montre que le peuple n’est même pas à même de décider ce qui est bien pour lui. La faute à l’echec d’une politique de l’éducation nationale, aux média non-libre et mainstream, et parce que tout le monde ne peut pas être spécialiste des énergies et avoir un point de vue cohérent et rationnel sur la technologie du nucléaire (certainement moi le premier). Normalement, la société est organisée de sorte à faire que la démocratie marche : on élit des représentants écoutant le peuple et qui sont à même de s’entourer des gens spécilistes dans un domaine épineux pour donner conseils et réflexions pour pousser au bon choix. En retour on attend quelques explications. On n’a ni l’un, ni l’autre.
Maintenant, on le sait tous, la France s’est tiré une balle dans le pied, à la fois dans le domaine de la Recherche, dans le domaine de l’Education, dans le domaine de l’Industrie et on va bientôt flinguer la Santé.
En fait, il ne nous restait que nos yeux pour pleurer et nos belles Valeurs avec un grand V, voire D pour démocratie, pour nous réconforter. Finalement, on tend à les sacrifier également, sur l’hotel de… on sait pas trop. Il y a un mélange de pure bétise, d’intérêts économiques, de lobbying (qui n’est pas toujours néfaste pourtant), et un tas d’autres choses.
@Hod
Effectivement on peut se poser la question de l’éducation en France et sur la capacité des gens a avoir un avis objectif sur un sujet.
Le problème c’est que la justice populaire selon moins n’a jamais été une bonne chose depuis tout le temps.
Par exemple, le sujet de la pédophilie est tellement tabou en France que peut de gens le connaissent réellement, ceci est comme tu dis principalement dû à la faute au médias qui véhicule l’image du monstre pervers qui va sauter sur de la viande fraîche sans remords. Et il y a plein d’autres sujets où les gens sont mal informés où s’en fichent.
Mais à mon avis, je ne crois pas que ça soit que la faute aux médias et à l’éducation mais au système qui est trop individualiste, (attention je ne condamne pas la réussite personnelle) et je pense que tant que les gens auront leurs petits confort, il ne se poserons pas de question sur les libertés, le sens de la vie etc. On ne peux pas les blâmer, tout le monde peut tomber dans le piège de la société de consommation, moi même je consomme mais j’aimerais me détacher de ce système, le problème c’est qu’en faisant cela je risque de m’exclure socialement. Mais à vrai dire ça fait encore plaisir de voir que des personnes se posent encore ces questions.
Bon désolé pour mon hors sujet Hoper, je répondais juste au commentaire de Hod.
Tous les problèmes que tu cites sont solvables par une politique d’éducation nationale pertinente.
D’ailleurs, à propos de l’article : http://www.lemonde.fr/idees/article…