Un jeu open world
Un peu comme les GTA ou les Yakusa, le joueur est entièrement libre de ses actions. Il y a bien un mini semblant de scénario, et des missions « principales » pour le faire avancer, mais ces missions sont complétement noyées au milieu de toutes les autres (ce qui allonge la durée de vie du jeu qui sans cela aurait été ridiculement courte).
Des journées (et des nuits) bien remplies
La chasse aux zombis, seul ou accompagné
Lorsqu’une personne de votre groupe n’a pas le moral, sortir un peu et dégommer du zombi à un effet apaisant. Cela profitera à l’ensemble du groupe car il suffit d’une personne un peu colérique pour plomber le moral de tout le monde. Profitez en bien pour faire l’inventaire du bâtiment « nettoyé ». Attention, si un zombi isolé ne représente pas une menace, les choses sont très différentes lorsqu’ils se déplace en meute. Certains zombis sont aussi beaucoup plus fort que les autres. Même seuls, ces « super zombis » sont des menaces très sérieuse à ne jamais sous-estimer.
Construire des défenses
Piéger des avants postes disposés autour de votre base vous permettra de détruire des hordes de zombis qui, sans cela, seraient arrivé droit sur votre demeure. L’autre gros intérêt des avants postes est de fournir quotidiennement certaines ressources. Construisez toujours vos avants postes dans des lieux riches en ressource (sans les piller auparavant donc).
Collecter des ressources
Nourriture, médicaments, munitions, essence, matériaux de construction… Tout peut rapidement manquer. Sans matériaux impossible par exemple de monter un atelier pour rafistoler vos véhicules, bien amochés par le nombre de zombis qu’ils ont écrasés. Il faut aussi construire des dortoirs, une infirmerie, pourquoi pas un petit jardin etc. Il faut donc visiter les alentours, aller récupérer tout ce qui peut l’être. Seul, vous ne pouvez transporter qu’une seul caisse de matériel. Heureusement il est possible de signaler par radio l’emplacement d’une ressource, pour que vos compagnons viennent récupérer ce que vous avez trouvé. A condition qu’ils ne soient pas déjà partis en mission de leur coté bien sur.
Explorer les environs
Votre base de départ sera bien trop petite pour construire tout ce que j’ai cité plus haut (et qui ne représente qu’une toute petite parti de ce qui est constructible). Il faudra donc trouver de nouveaux emplacements, plus grand, facilement défendables mais tout de même bien situés (proches des grand axes etc). a vous de choisir ou vous voulez vous installer.
Faire des échanges
Votre groupe de survivant n’est pas tout seul. D’autres survivants font exactement comme vous. Il faudra organiser des échanges (nourriture contre munition etc). en fonction de vos besoin et aussi pour vous faire « bien voir », augmenter votre influence, et ainsi espérer que certains choisissent de vous rejoindre. Plus de survivants, cela veux dire plus de main d’œuvre et plus de « vies » (on y reviendra).
Aider les gens
En plus des échanges, certaines personnes vous demanderont des coups de main divers et variés. Retrouver une personne disparue dans un périmètre, transporter une marchandise…
Gérer, construire, entretenir, apprendre, planifier
Chaque survivant à des caractéristiques qui lui sont propres, et développera ses compétences en fonction de ce que vous lui faites faire. Si vous combattez régulièrement au corps à corps, vous débloquerez des compétences de combat, comme un joli coup de pied retourné très efficace. Il est ainsi possible de se spécialiser avec les armes contondantes, les armes blanches, les armes de mêlée « lourde » (masse…), les pistolets, les fusils, et même les fusils mitrailleurs. La liste des armes disponible est assez impressionnante. Chaque arme ayant ses caractéristiques propre : Précision, bruit, recul, fiabilité, possibilité d’avoir un silencieux, et présence d’une lunette. La quantité de dégâts elle ne dépend que du type de munition utilisée (on retrouve la plupart des calibres courant). La gestion de sa base et de ses survivants, ainsi que l’apprentissage de l’utilisation des nouvelles compétences sont des activités à part entière.
Si après avoir fait tout cela il vous reste un peu de temps avant la tombée de la nuit (car la nuit les zombis sont plus nombreux, plus dangereux, se déplacent plus vite etc), alors vous pourrez vous intéresser aux missions « principales ». Mais n’oubliez pas que la plupart des missions « secondaires » êtres réalisés relativement rapidement. Si vous ne répondez pas à un appel de détresse, vous courrez le risque de voir mourir un survivant. Bien sur, il pourrait aussi très bien s’en tirer tout seul (ce qui arrive fréquemment), mais allez vous prendre le risque ?
Une vraie sensation de danger
Le joueur est véritablement sous pression constante. Parce que les zombis sont dangereux, et parce qu’il n’y a aucune sauvegardes manuelle possible. Exactement comme les bon vieux rogue like, la sauvegarde est obligatoire et automatique. Si l’un de vos survivants meure, il est mort. Adieu, finit, dévoré, condoléances, tout ça. La première fois que cela s’est produit, je me suis dit « merde non, c’est trop con la, pas lui, je l’avais bien stuffé, j’avais monté ses stats… J’aurai du faire une « sauvegarde des sauvegardes »… allez je recommence. Et j’ai recommencé le jeu. Arrivé au point ou je voulais faire une copie des sauvegardes (oui c’est de la triche) j’ai cherché partout, sur mon ordi et sur google, et je ne les ai pas trouvées. Elles existent forcément. Mais finalement je suis content de ne pas les avoir trouvées. Parce que le jeu à été conçu comme ça. Parce que c’est mieux ainsi. Parce que oui, quand on à un groupe de 8 et qu’il y a en a un qui meure, on se dit merde. Mais ce serait comme ça en vrai. Le moral en prend un coup, dans le jeu comme pour le joueur. Mais au moins l’ambiance est la. J’ai perdu deux survivants, et je me souviens parfaitement d’eux, de comment ils sont morts. On apprend ainsi, de façon souvent violente, quelles sont les erreurs à ne pas commettre.
Petite anecdote : Je part en mission très loin, à l’autre bout de la carte (pour un truc totalement futile en plus). Le trajet se passe vraiment mal. J’arrive très amoché. Plus rien sur moi pour me soigner. Je découvre alors que le lieu dans lequel je dois me rendre est infesté de zombi. Alors que je m’approche du lieu, la nuit tombe et je me fais quasiment dévorer par une meute que je n’avais pas vu. Je survit miraculeusement, en apprenant à réaliser le fameux coup de pied retourné dont je parlais plus haut. il me reste 10% de ma vie. Mon personnage, en plus d’être gravement blessé, est exténué. Le bâtiment que je dois fouiller est toujours rempli de zombis. Je devrai faire demi tour, tenter de rejoindre la base. Mais vu que la nuit est tombé, que mon véhicule est inutilisable, je ne suis même pas sur d’y arriver. La je me dis, fichu pour fichu… Et J’y suis allé. En essayant de les prendre un par un. Jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la dernière balle. Et J’ai réussit. mon survivant à trouvé ce qu’il était venu cherché, et il est rentré au petit matin. Je n’arrivai pas à y croire, mais c’était un moment intense. Un de ces moments pour lesquels on est heureux de jouer.
Cela dit, après l’avoir terminé, je peux vous dire que ce jeu est (malheureusement) beaucoup moins difficile qu’il n’y parait. Armes, munitions, médicaments, rien ne manque. Tout est présent en quantité largement suffisante. Il faut simplement agir prudemment et ne surtout pas hésiter à utiliser tout ce qu’on trouve.
Un peu d’humour aussi
Je vous conseil vraiment de prendre le temps de lire les descriptions des armes et des personnages. Sur certaines, les développeurs se sont vraiment lâchés. Comme pour cette survivante qui « aimait lire toute sorte de livres, sauf les trucs vraiment idiots avec des vampires qui brillent » etc.
Une ergonomie pas top, et des bugs
RIen n’est parfait dans ce monde, surtout pas State of Decay. Ce jeu est un jeu console et ça se sent. Il a fallu attendre très longtemps avant qu’un patch ne permettent enfin de réaffecter les touches du clavier forcément prévues pour du qwerty. Au niveau de l’ergonomie, ce n’est pas glorieux non plus. Sur un pad, on a toujours un bouton pour valider, et un pour annuler. Impossible de se tromper. Avec la souris sur PC, quand on voit une petite croix verte en haut d’une fenêtre, on se dit qu’on va cliquer dessus pour la fermer. Oups, vous venez de demander la destruction d’une de vos installation. Aucune demande de confirmation, aucune annulation possible… Faites-vous une raison, toutes les ressources utilisées sont perdues. Ajoutons quelques « bugs » (collisions, personnages qui n’arrivent pas à franchir une porte, voiture qui se retournent après un choc infime ou qui au contraire encaissent des accidents de ouf…. Des trucs gênants mais pas si fréquents, et qui n’ont pas réussit à gâcher le plaisir que j’avais à jouer.
Conclusion
Malgré les problèmes d’ergonomie, malgré les bugs, l’immersion est bien présente. Et c’est finalement tout ce qui compte. Vos compagnons ont une vie, certains vont partir sans que vous ne sachiez pourquoi. N’oubliez pas que vous ne jouez pas une personne, mais toutes à tour de rôle. (Changement obligatoire pour laisser l’ancien avatar se reposer et guérir de ses blessures). C’est comment la vie au milieu des zombis ? C’est angoissant (première partie uniquement). Un peu jouissif aussi quand on fonce au volant d’une voiture de sport en explosant les zombis qui trainent au milieu de la route, qu’on en achève un à coup de portière, avant de reculer sur le dernier. Une boucherie déraisonnable (les véhicules en bon état sont précieux) mais qui vous fera du bien, car il n’y a pas d’autres moyen de venger ses anciens compagnons.
Je n’ai pas trouvé de versions physiques de ce jeu, mais il coute moins de 13 € sur Steam. Alors prévoyez un week end et lancez vous (de nuit si possible). Ma note : 17/20. Mon regret : Qu’il n’y ai pas de mode « hard » (ou very hard) pour que j’ai une raison de m’y remettre.
PS : D’autres personnes sont plus critiques, mais il reconnait comme moi que : « ma première partie fut des plus jouissive ».
J’adore les jeux de zombies, c’est trop flippant; jeux d’aventures comme la série Walking Dead, la meilleure série de morts vivants ou jeux de zombies à écraser et exploser en voiture, camion ou à coup de mitraillettes, c’est trop le trip !