Ces héros des temps modernes

Trop de télé, probablement… Mais j’ai eu une enfance remplie de personnages héroïques, toujours près à se sacrifier pour autrui. Des défenseurs courageux, protégeant les plus faibles, lutant sans relâche contre la pauvreté, la bêtise, la cupidité ou l’abus de pouvoir…

Des personnages de fiction certes, Pourtant de telles personnalités existent dans le monde réel. Qui pourrait mettre en doute l’héroïsme du regretté Coluche (qui s’était vu très fermement expliquer par la DST qu’il avait tout intérêt à rapidement renoncer si il ne voulait pas avoir d’ennuis lorsqu’il à annoncé son intention de se présenter aux présidentielles…), de l’abbé Pierre ou de milliers d’anonymes œuvrant dans les associations, aidant les plus démunis etc…

Qu’ont ils tous en commun ? La défense d’un idéal de partage, la capacité de faire don de soi, don de son temps (ce qui, juste après la santé, me semble être notre bien le plus précieux). Que constate t-on aujourd’hui ? Que le monde est devenu tellement pourri, que nous sommes tellement entouré de « super vilains » dans la vie de tous les jours, que nombreux sont ceux qui, en réaction, deviennent eux même de nouveaux « super héros ». Des héros de la vraie vie.

C’est le cas de ceux ci, qui patrouillent dans leur ville pour aider leur concitoyens d’une manière ou d’une autre…

Et c’est aussi le cas de nombreux internautes qui ont décidé DE LUTER SUR LE NET pour défendre un idéal : Pouvoir partager la connaissance et toutes les œuvres culturelles (dont la forme numérique ne peut plus appartenir à l’auteur dès lors qu’il a rendu publique au moins une copie de son œuvre).

Si il y en a encore parmi vous qui pensent que cela « tuerait la création artistique » qu’ils se réveillent un peu :

  • La musique s’écoute en concert, ce qui représente d’ailleurs la plus grosse part des revenus des (vrais) artistes.
  • Les films s’apprécient au cinéma (2008 et 2009 sont des années record pour le nombre d’entrées en salle, malgré un « piratage » massif.
  • Les peintures, sculptures etc, se vendront toujours pour ce qu’elles sont. Des objets décoratifs. Distribuer des photos numériques de ces œuvres ne changera absolument rien à la rémunération des ces artistes la.
  • Les livres enfin continueront de se vendre comme maintenant, car il est infiniment plus agréable de lire un véritable livre plutôt qu’un pdf,

Et si ce n’était pas le cas ? Même si les livres par exemple devaient être distribués massivement en format électronique, ou serait le mal !? Un auteur vraiment talentueux pourrait être rémunéré (je dirai « remercié ») par des dons en ligne ou des formes de licences globales. Quand aux autres auteurs… et bien qu’ils vivent d’autre chose et cela rendra service à la société toute entière. Nous verrions d’avantages de livres « uniques » écrits par des gens qui le font car ils ont quelque chose à dire, et pas simplement parce qu’ils veulent en faire un « métier » et que « pisser de la ligne » et devenu pour eux un moyen de rémunération comme un autre. Ce raisonnement vaut d’ailleurs pour le reste, et la musique en particulier…

Ce billet est donc dédié à tous ces « héros du net ». Ces gens « apparemment semblable aux autres » qui bravent la justice tous les jours pour construire ce monde de partage et d’humanité dont nous rêvons. Ces possesseurs de « seed box » et autres admins de trackers. Ces gens qui offrent leur temps et leur bande passante pour que des réseau comme Tor ou Freenet soient opérationnels et utilisable par chacun d’entre nous.

Car si certains le font sans se douter qu’ils s’exposent réellement à des gros déboires judiciaires, d’autres sont déjà plusieurs fois passés devant les tribunaux. Je voudrait donc remercier ici en particulier, et vraiment du fond du cœur, toute celles et ceux qui ont étés les premières victimes du systèmes. Cette « avant-garde » de la lutte.

Lorsque ce sont en plus des personnes qui, comme James donc, assument pleinement leurs actes… Il me semble que nous nous devons tous, au minimum, de les soutenir de notre mieux. De les rassurer sur le fait qu’ils ne sont pas seuls, et que leur unique crime est bien d’avoir voulu rester humain, dans ce monde qui l’est de moins en moins.

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